Le gouvernement met les bouchées doubles pour donner une place de choix à la science et à la technologie dont l'importance pour le développement du pays n'est plus à démontrer. En effet, la Commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur et des affaires religieuses à l'Assemblée populaire nationale (APN) a longuement planché, ces derniers jours, à coups de réunions, sur l'examen de pas moins de 19 amendements, lesquels sont proposés au projet de loi définissant l'organisation, la composante, le fonctionnement et les missions de l'Académie algérienne des Sciences et technologies (Aastt). Cette académie est la plus haute autorité scientifique de pays. Sa mission première est de concourir au développement des sciences et de leurs applications en Algérie. Elle a surtout pour mission de conseiller les autorités gouvernementales. Ainsi,la réunion présidée par Fétas Ben Lakhal, vice-président de l'APN, a examiné «19 amendements proposés au projet de loi fixant l'organisation, la composante, le fonctionnement et les missions de l'Asta, outre trois autres amendements proposés au projet de loi modifiant la loi 20-01 du 30 mars 2020 fixant les missions, la composante et l'organisation du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies (Cnrst) avant leur soumission à la commission spécialisée pour examen» a-t-on rappelé. À cette étape, l'on peut aisément comprendre que l'Etat balise le chemin à cette instance scientifique d'importance et désormais constitutionalisée. L'académie aura de la sorte les coudées franches pour contribuer au développement du pays dans tous les domaines possibles et à l'amélioration du niveau socio-économique du pays. Ce retour au-devant de la scène de l'académie algérienne des sciences et technologies rappelle de plus belle que l'économie de la connaissance permet une croissance à la fois saine et infinie, ce qu'absolument aucun autre paradigme économique ne permet aujourd'hui. C'est là une orientation qui ne peut que servir les desseins d'une Algérie qui aspire à s'affranchir de la dépendance aux énergies fossiles. Rappelons que le professeur. Abdelbaki Benziane, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a présenté, mardi dernier, devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), le projet de loi définissant l'organisation, la composante, le fonctionnement et les missions de l'Académie algérienne des sciences et technologies. Dans son allocution. Abdelbaki Benziane a eu à souligner que «l'Académie algérienne des sciences et de la technologie est une instance de réflexion, d'expertise et de conseil dans les différents domaines scientifiques modernes». Il a, par ailleurs, qualifié cette académie de «partenaire» des institutions de l'Etat et des instances publiques et privées, et ce, en sa qualité «d'instance de référence» et de conseil qui regroupe «les meilleures compétences scientifiques». Selon Benziane, le projet de loi relatif à cette même académie vient consolider le travail de cette académie qui diffère, de par sa composante, de par ses missions, ainsi que de par les conditions d'acceptation de ses membres, des autres instances publiques qui activent dans le champ scientifique et de la recherche scientifique. L'Académie algérienne des sciences et technologies a été créée en 2015 et ses membres ont été approuvés en juillet de la même année. Il s'agit de la plus haute autorité scientifique du pays qui contribue au développement des sciences et de ses applications et qui conseille les pouvoirs publics en la matière.