Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a souligné, mercredi, que la Constitution de 2020 avait institué le Conseil national de la Recherche scientifique et des technologies (CNRST) en tant qu'organe consultatif. Dans son allocution à l'Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre de la présentation et du débat du projet de loi modifiant la loi 20-01 du 30 mars 2020 définissant les missions, la composition et l'organisation du CNRST, M. Benziane a déclaré que la Constitution du 1er novembre 2020 "a stipulé l'institution du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies en tant qu'organe consultatif", faisant allusion à l'Académie algérienne des sciences et des technologies, au Haut Conseil Islamique (HCI) au Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), au Conseil national des droits de l'homme (CNDH) et autres organes consultatifs. L'institution de ce conseil "confirme la place qu'accorde les hautes autorités à cet organe en tant qu'outil visant à promouvoir la recherche nationale en matière d'innovation technologique et scientifique, à proposer les dispositions pour le développement des compétences nationales en matière de recherche et de développement et évaluer l'efficience des dispositifs nationaux spécialisés dans la valorisation et le renforcement des résultats de la recherche au service de l'économie nationale dans le cadre du développement durable", a ajouté le ministre. Le projet de loi vise à amender 13 articles de la loi 20-01 du 30 mars 2020, notamment "le placement du Conseil national de la Recherche scientifique et des technologies auprès du Président de la République au lieu du Premier ministre, pour se conformer aux dispositions juridiques qui prévoient de soumettre les avis du conseil au Président de la République et de lui soumettre le rapport annuel (articles 4 et 14 de la loi), selon la même source. L'amendement vise aussi à "doter le conseil d'une cellule de veille et de prospective placée auprès du président de la République" (article 15) et à adapter certaines dispositions de cette loi, notamment en matière de nomination du président du conseil, à la nouvelle Constitution, afin que le président de la République puisse disposer d'un large pouvoir discrétionnaire dans le choix de la personnalité qu'il nomme à la tête de ce conseil. Les députés ont insisté sur "la nécessité pour le conseil d'accorder une attention particulière, dans les années à venir, à la recherche scientifique dans le domaine agricole et d'adopter en Algérie un modèle de recherche scientifique qui fait la jonction entre la recherche technologique les différents secteurs productifs". Les parlementaires se sont en outre félicités de l'amendement en vertu duquel le conseil est rattaché à la Présidence de la République, y voyant "la preuve d'une volonté politique pour la promotion de la recherche scientifique" et "une opportunité pour trouver des solutions aux problèmes auxquels sont confrontés les chercheurs, notamment l'absence de soutien financier et de laboratoires de recherche". Répondant aux interrogations des députés, M. Benziane a précisé que le CNRST "compte mettre en place un plan d'action relatif à la recherche scientifique dans l'ensemble des institutions et départements ministériels pour une politique nationale harmonieuse dans le domaine de la recherche scientifique".