Sans surprise, Salah Goudjil membre du tiers présidentiel, a été plébiscité, jeudi, à la tête du Conseil de la nation, pour un mandat supplémentaire de 3 ans (2022-2024). L'actuel président du Sénat était le prétendant unique à sa propre succession. Sa candidature au poste de deuxième personnage de l'Etat, annoncée par le président du groupe parlementaire du tiers présidentiel, a été appuyée par la quasi-totalité des membres du Conseil de la nation, à savoir ceux du FLN, RND, tiers présidentiel, les indépendants ainsi que ceux du Front El Moustakbal et le Mouvement El Bina. Les quatre groupes parlementaires, qui se sont réunis juste avant la séance du vote, ont annoncé leur soutien à la candidature de l'ex-ministre des Transports (1979-1986). Né en 1931 à Batna, Salah Goudjil a assuré la présidence du Sénat par intérim, depuis avril 2019. Il a été confirmé à son poste le 24 février 2021. Il avait, faut-il le rappeler, remplacé Abdelkader Bensalah, au long parcours, au poste du président du Sénat allant de 2002 à 2019. Le président du Conseil de la nation a appelé les Algériens ainsi que les institutions de l'Etat à «unifier davantage les rangs autour du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour faire face à ceux qui affichent une haine envers la voie qu'emprunte l'Algérie avec détermination, pour renforcer ses institutions et conforter le processus démocratique, ainsi que les libertés». À cette occasion, Goudjil a salué «les positions héroïques et honorables du président Tebboune, affichées aux plans national et international». «L'Algérie sera toujours debout et aura son mot à dire» dans les fora internationaux, a affirmé Salah Goudjil, appelant les Algériens à «s'unir face aux dangers qui guettent le pays». Goudjil a rappelé également la dernière visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune au Qatar et au Koweït, ainsi que l'accueil chaleureux qui lui a été réservé dans les deux pays, ajoutant que «cela ne fera que renforcer notre fierté d'appartenir à l'Algérie». «Les acquis engrangés par l'Algérie déplaisent aux détracteurs de l'Algérie. Les soubresauts que connaît le monde, aujourd'hui, ainsi que les différents conflits auront de graves répercussions sur notre pays d'où la nécessité de se préparer, de s'unir et de mettre nos appartenances politiques et nos problèmes de côté, pour préserver la souveraineté de notre décision politique et de nos positions face aux menaces extérieures», a poursuivi le président de la chambre haute du Parlement. Concernant les attaques qui ciblent l'Armée nationale populaire (ANP), Goudjil a fait savoir que «cette armée est la digne héritière de l'Armée de Libération nationale (ALN) et occupe une place de choix dans les coeurs des Algériens», insistant sur «l'importance» de préserver l'institution militaire «garante de l'indépendance du pays et protectrice de ses frontières». Compte tenu de l'importance de la diplomatie parlementaire, pour faire entendre la voix de l'Algérie à l'échelle internationale, Goudjil a mis l'accent sur la coordination entre les deux chambres du Parlement, à tous les niveaux, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères, sous la conduite du président Tebboune. Le président du Conseil de la nation a évoqué le processus d'édification institutionnelle et l'approfondissement de l'exercice démocratique après l'arrivée au pouvoir du président Tebboune. «Il faut explorer la nouvelle Constitution pour comprendre l'Algérie nouvelle et son avenir...», a-t-il dit. Appelant au respect de l'Etat et de ses institutions, et à faire preuve de la culture de l'Etat à tous les niveaux, Goudjil a déclaré: «Nous sommes sur la bonne voie afin de réaliser cet objectif et nous avons, au Parlement, de grandes missions à accomplir». Evoquant le 66ème anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs Algériens (UGTA) et du 51e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, Goudjil a affirmé que cette nationalisation était le parachèvement du processus de l'indépendance de l'Algérie et de son économie, d'où l'impératif de commémorer ces dates».