Le président de l'Observatoire national de la société civile (ONSC), Abderrahmane Hamzaoui, a indiqué lundi à Alger que la création de l'Observatoire dénotait d'une volonté politique de réforme et d'efforts pour l'édification de l'Algérie nouvelle. Invité au "Forum de la Radio" présenté par la Chaîne 1 autour du thème "Mouvement associatif et défis de la période à venir : comment associer la société civile à la feuille de route de l'action du gouvernement et la performance des Collectivités locales", M. Hamzaoui a relevé que la mise en place de l'ONSC s'inscrit dans le cadre "des efforts de l'édification de l'Algérie nouvelle" et "à la lumière d'une volonté politique de réforme". La propagation de phénomènes négatifs impactant, ces dernières années, l'action de certaines associations a dicté la mise en place de cette instance pour "la moralisation de la vie publique" à travers l'encadrement du mouvement associatif de manière à être au service du pays, a-t-il expliqué. Il se veut, ainsi, "le cadre" dans lequel œuvreront les associations pour dynamiser leur rôle, surmonter les obstacles auxquels elles font face et garantir les opportunités de la formation eaux cadres associatifs et activistes en vue de promouvoir leur rendement sur divers plans, a encore ajouté le président de l'ONSC. Dans ce contexte, il a fait savoir le suivi de l'action du mouvement associatif "afin de conférer la qualité d'utilité publique aux associations qui ont un rôle sur la scène nationale, figure parmi les priorités qui lui sont fixées". Lire aussi: La société civile a un rôle important dans la promotion des droits des enfants Estimant que "les associations sont appelés aujourd'hui à contribuer à la concrétisation de la citoyenneté active en tant que soupape de la sécurité pour le pays confronté à des tentatives de division et des complots", M. Hamzaoui a souligné l'impératif pour "la société civile d'être en mesure de jouer un rôle de sensibilisation et de la protection des jeunes contre les contenus tendancieux". Il a précisé, à ce propos, que la nouvelle Constitution a apporté plusieurs solutions à ceux qui désirent s'engager dans l'action associative en leur accordant "une plus grande marge de liberté" à travers la déclaration de l'action et la levée des obstacles bureaucratiques. Evoquant la loi relative aux associations, qui sera soumise prochainement au Parlement, le président de l'ONSC a cité les problématiques auxquelles cette loi propose des solutions, notamment la facilitation de l'accès aux aides, de clarification de la relation entre les associations et les différentes autorités et instances. Il s'agit également de lutter contre le traitement non objectif de la part de certaines administrations en concrétisation de la démocratie participative qui ouvre la voie aux associations pour exposer leurs idées, a-t-il ajouté. A la question, justement, de savoir quel sera le traitement réservé aux associations absentes sur le terrain, M. Hamzaoui a affirmé que l'ONSC "n'est pas là pour restreindre les libertés ou toucher au principe constitutionnel d'encouragement de l'initiative", affirmant qu'une association "ne peut être dissoute par une décision administrative". Toutefois, une "décantation" reste possible à travers l'appui aux associations actives, la formation et le suivi via les lois, les mécanismes et les programmes qui seront mis en place de manière à ce que le rôle des associations ne soit plus de forme ou occasionnel, a estimé M. Hamzaoui. Revenant sur formation, il a soutenu qu'il s'agit d'une "priorité" pour l'Observatoire compte tenu du nombre important de la ressource humaine avec 120.000 associations, locales et nationales. "Un réservoir à mettre à profit à la faveur d'un programme de formation global dans les domaines de la gestion, l'administration, l'intervention, la réalisation de projets et de programmes et de formation de formateurs. Pour M. Hamzaoui, l'implication des associations dans les Collectivités locales est impérative en leur qualité de "trait d'union" entre le citoyen et l'administration et en tant que force de proposition en matière de gestion des dépenses et de participation au développement local. "Certes, le mouvement associatif ne peut se substituer aux Collectivités locales, mais il est un partenaire essentiel et la voix du citoyen pour ce qui est du contrôle des deniers publics, la gestion et l'administration", a-t-il conclu.