Galvanisé par la «reconnaissance» monnayée de la prétendue marocanité du Sahara occidental par l'administration Trump et le pacte conclu avec Israël, le royaume de Mohamed VI se croit encouragé dans sa démarche agressive. Après avoir affirmé dans un discours du Trône sa détermination à ne pas ouvrir les hostilités avec le peuple algérien, le roi Mohamed VI a vite démontré le contraire. Non seulement, il a scellé un pacte militaire avec l'entité sioniste dans un but qu'il n'est pas besoin d'expliciter mais sa diplomatie a multiplié les faits et les méfaits dans le but entêté de nuire à l'Algérie et à son peuple. Du fait de ces provocations erratiques, les canaux de communication ont disparu et les agressions sont devenues innombrables, comme en témoigne le déferlement de la drogue par tonnes à la frontière pourtant fermée depuis 1994. Outre l'escalade des campagnes de dénigrement et de mystification, relayées et amplifiées par les réseaux sociaux, le Makhzen recourt à tous les subterfuges et à tous les coups bas pour exacerber un climat déjà délétère. Il semble que du fait même d'un contexte socio-économique critique, le royaume marocain n'écarte plus l'idée d'un aventurisme qu'il croit profitable alors qu'il lui serait désastreux, malgré le recours au bouclier de l'entité sioniste. Même si la communauté internationale s'est révélée impuissante à régler la question du Sahara occidental, du fait d'un blocage systématiquement imposé par l'ancienne puissance coloniale qui parraine l'aventurisme du Makhzen pour des raisons à la fois politiques et économiques, il n'en demeure pas moins que l'ONU, l'Union africaine, la Cour européenne de justice (CJE) et même l'UE, en son récent sommet conjoint avec l'UA, adhèrent aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité qui mandatent la Minurso pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination auquel le royaume marocain se dérobe, depuis des décennies. Comme il s'est dérobé à l'aval d'un envoyé spécial de l'ONU, durant deux ans, après avoir annihilé la mission des prédécesseurs, d'une manière tout aussi équivoque. Galvanisé par la «reconnaissance» monnayée de la prétendue marocanité du Sahara occidental par l'administration Trump et le pacte conclu avec Israël, le royaume de Mohamed VI se croit encouragé dans sa démarche agressive, au point de piétiner les principes mêmes de l'Acte fondateur de l'UA dont il est devenu membre aux côtés de la RASD, qu'il reconnaît bon gré mal gré comme membre fondateur de l'organisation. Or le voilà qui veut, désormais, surenchérir dans le domaine du budget militaire, annonçant 12,8 milliards de dollars dont on devine la provenance, oubliant que les calculs stratégiques sont souvent démentis par la vérité des faits. Et parce que les faits sont incontournables, il faudra bien que le Makhzen mesure, sans doute à son détriment, que les colonisateurs sont et seront toujours de «mauvais élèves».