La question des statuts particuliers régissant le secteur de l'Education nationale vient d'être soulevée à nouveau par les syndicats de la tutelle. Il était question d'une révision substantielle desdits statuts dans la perspective de revoir de fond en comble le volet socioprofessionnel des travailleurs rattachés au secteur de l'Education nationale. Le statut particulier des corps spécifiques de l'Education nationale est aussi une question épineuse qui taraude les travailleurs desdits corps dans la mesure où ce dernier n'a pas encore vu le jour malgré les promesses de la tutelle d'élaborer le statut particulier dans les plus brefs délais. L'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) est revenue à la charge en interpellant la tutelle d'accélérer «la finalisation de l'élaboration du statut particulier des corps spécifiques de l'Education nationale». Dans le même registre, le syndicat en question a rappelé que «nous ne comprenons pas les raisons de ce retard de la part de la tutelle quant à l'élaboration du statut particulier», et d'ajouter « nous ne pouvons que s'étonner devant le mutisme de l'Exécutif à propos de l'estimation résultant des dernières augmentations des salaires sur la base de la révision du point indiciaire. Sachant que même ces augmentations ne peuvent pas résister face à la détérioration du pouvoir d'achat des travailleurs du secteur et la dépréciation sans précédent du dinar algérien», a-t-il rappelé. Dans le même sillage qui a trait à la résolution des problèmes socioprofessionnels, le ministère de l'Education nationale a rassuré que «le secteur de l'Education nationale est prêt à résoudre les problèmes socioprofessionnels des travailleurs du secteur, en coordination et concertation avec les partenaires sociaux», affirme-t-on. Pour rappel, les revendications essentielles qui reviennent d'une manière récurrente de la part des syndicats de l'Education nationale sont la révision du régime indemnitaire qui n'a pas été révisé depuis 12 années et celui du pouvoir d'achat et l'épineux dossier du statut particulier des corps spécifiques. Les représentants syndicaux des travailleurs du secteur de l'Education nationale ont sollicité moult fois la tutelle pour qu'elle fasse un effort à l'adresse de ses partenaires sociaux en mettant fin au dialogue sur des revendications qui remontent à une dizaine d'années. La tutelle a déclaré maintes fois qu'elle était disponible d'aller dans cette perspective en mettant sur pied un statut particulier des corps spécifiques de l'Education nationale. Les syndicats n'ont rien vu de probant dans les promesses de la tutelle même si cette dernière rassure et affirme que le statut particulier sera «finalisé dans les plus brefs délais». Les syndicats de l'Education nationale interpellent fortement la tutelle de résoudre les questions pendantes et satisfaire au plus vite les revendications légitimes des travailleurs. Le dialogue qu'aucun syndicat du secteur n'a rejeté, semble devenu folklorique au vu des résultats dont l'aboutissement reste irréalisable quant aux véritables revendications. La tutelle doit aller vers une solution médiane durant la première étape pour pouvoir convaincre ses partenaires sociaux de sa volonté de régler les problèmes qui persistent depuis des années. Pour apaiser le front social et ne pas pousser à l'exacerbation de la situation dans le secteur de l'Education nationale, le ministère est dans l'obligation de donner des signes de règlement des problèmes pour éviter que la cadence des revendications ne prenne une autre allure plus radicale, à savoir le recours à la protestation et la grève. Le dialogue doit être matérialisé par des actes rassurants à l'égard des travailleurs du secteur de l'Education nationale. Cela ne peut se faire que si la tutelle débloque le projet de la révision du statut particulier des corps spécifiques du secteur de l'Education nationale en général.