Lors de son intervention à l'occasion de la journée parlementaire dédiée au «Code communal et les voies et moyens pour permettre à l'élu local d'assurer sa mission», le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a réitéré sa volonté de plaider la cause des élus locaux via la révision de la loi qui régit les collectivités locales. Dans ce registre, le président de la chambre basse a rappelé que «la commune est la cellule de base dans la construction de l'Etat et de développement local», a-t-il rétorqué. La révision du Code de la commune et de wilaya tarde à voir le jour à travers un texte législatif susceptible de redonner aux élus les prérogatives à même d'assumer leur noble mission, à savoir servir le citoyen et consacrer les valeurs de la gestion des affaires publiques. Le président de l'APN, Brahim Boughali, a affiché clairement sa position à l'égard de ce dossier délicat, à savoir la révision du Code de la commune et de wilaya en assurant que «ladite révision doit prendre en considération l'évolution de la jurisprudence comparée en matière de gestion de la chose locale et la nécessité d'asseoir les jalons de la transparence quant au fonctionnement desdites structures», a-t-il affirmé. Dans un autre sillage, Boughali a exhorté les pouvoirs publics à changer leur regard à l'égard de l'élu local en bannissant l'attitude qui réduit l'élu à un simple fonctionnaire. C'est dire que la révision du Code de la commune et de wilaya doit s'atteler à revoir de fond en comble la démarche à suivre dans l'octroi des prérogatives aux élus à même de lui faciliter la tâche quant à son rôle dans la consécration de la gestion locale et la mise en oeuvre de la démocratie participative qui est le fondement même de toute action citoyenne consacrant les valeurs démocratiques en général. Dans cette perspective, le président de l'APN a rappelé que la révision du Code de la commune doit «permettre à la démocratie participative d'éclore réellement. Cette démocratie participative ne peut voir le jour et se manifester en l'absence de l'Etat, des institutions fortes, et des partis politiques dont le rôle est de consacrer un réel exercice démocratique et une société civile consciente et responsable», a-t-il asséné. Dans un autre registre, Brahim Boughali a précisé que « la volonté politique à elle seule ne suffit pas. C'est une affaire de l'ensemble des responsables et les citoyens pour mettre en place une culture citoyenne en mesure de redonner à la commune et l'élu leurs lettres de noblesse». Il faut rappeler que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a clarifié la question inhérente à la révision du Code de la commune et de wilaya en soulignant que «les textes régissant les collectivités locales intervenaient en application des directives du président de la République au gouvernement pour la refonte du cadre juridique inhérent à la gestion locale, en accordant de l'importance au rôle économique des communes à l'effet de permettre l'émergence d'une véritable économie locale qui constitue un des fondements du développement et de la croissance économique de notre pays», a-t-il mentionné. Il faut sortir des sentiers battus et engager les véritables réformes visant la refonte de l'Etat. Cette refonte ne peut avoir du sens si la structure basique de l'Etat et son administration, à savoir la commune, n'est pas réformée sur le plan juridique pour lui permettre d'assumer sa mission qui lui est dévolue à l'aune des changements en cours et les défis qui se dressent aux élus et aux commis de l'Etat en général. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné plusieurs fois dans ses déclarations et ses engagements que la révision du Code de la commune et de wilaya constitue une priorité de l'Etat pour aller de l'avant dans l'approfondissement du processus démocratique et le changement que l'Algérie a adopté comme un objectif irréversible pour les renforcements de ses institutions et la démocratisation de la gestion des affaires publiques. Les partis politiques, la société civile sont aussi interpellés a réviser leurs pratiques et s'impliquer davantage dans le travail de proximité et le développement de la conscience citoyenne qui est l'épine dorsale de la démocratie participative.