Les travaux du huitième congrès du Parti des travailleurs se sont poursuivis à l'hôtel El-Riadh de Sidi Fredj avec l'élection des membres du comité central et l'approbation par clui-ci du nouveau secrétaire général élu et la présentation du rapport final du congrès. Candidate unique à sa succession, la secrétaire générale du parti a été reconduite à l'unanimité des membres du comité central élus par les 315 congressistes, répartis sur 53 wilayas. Plusieurs fois candidate à la présidentielle, Louisa Hanoune a pris la tête du PT depuis 1997. Le congrès a consacré ainsi la continuité de la direction actuelle. «Vous avez prouvé, à travers la discipline,que le PT est un vivier et vous avez garanti la réussite du congrès..», a-t-elle lancé à l'adresse des congressistes, juste après son élection. «C'est un nouveau départ pour le parti qui sort plus fort que jamais», a-t-elle soutenu, qualifiant sa formation, composée de «vrais militants», d' «authentique». «La réussite des assises du parti grâce à la discipline est une réponse politique à ceux qui ont osé s' attaquer et harcelé le parti», a-t-elle estimé. «Les délégués ont prouvé leur prise de conscience quant aux menaces qui guettent le parti», a-t-elle ajouté. D'après Mme Hanpoune, «les délégués ont souligné que «l'étincelle qui déclencherait la deuxième vague de soulèvement populaire sera d'un contenu social et la compréhension des évènements politiques nternationaux, dont la guerre en Ukraine, sont le produit de la crise du capitalisme». Dans son allocution concernant les travaux du congrès, Louisa Hanoune a appelé à la libération sans conditions de tous les détenus politiques et d'opinion pour sortir le pays de l'impasse politique. Selon elle, ce préalable constitue «un pas décisif dans la voie de l'apaisement». Louisa Hanoune, a réitéré les positions de sa formation politique autour des différentes questions nationales et internationales, soulignant que le Parti des travailleurs «qui est issu du Mouvement national et du mouvement ouvrier, s'emploie en toutes circonstances à trouver des solutions algériennes aux problèmes posés». Plusieurs invités, dont des responsables de plusieurs syndicats autonomes, la moudjahida Zohra Drif, les acteurs politiques du PAD ainsi que d'autres personnalités, ont pris part à ce rendez-vous. Evoquant les besoins urgents et impérieux du peuple algérien, la pasionaria du PT a appelé «à prendre des mesures d'urgence sur le plan socio-économique pour arrêter la descente aux enfers que connaît le pouvoir d'achat de la majorité de la population algérienne». Abordant la crise multidirectionnelle qui secoue le pays, elle a plaidé pour «l'ouverture d'un véritable débat sur la politique économique à mettre en oeuvre, conformément aux attentes et aspirations de la majorité du peuple». Pour la première responsable du PT, la hausse conjoncturelle des cours du pétrole ne saurait constituer une solution à la crise économique que traverse le pays, en l'absence d'une refondation de la politique économique. Les lois de finances de ces trois dernières années reconduisent les mêmes politiques économiques ayant ruiné le pays, a-t-elle soutenu. Louisa Hanoune se dit convaincue que la révolution du 22 février 2019 «n'est pas morte». «Certes, elle a été contrariée et ses objectifs contournés, mais elle trouvera le moyen de reprendre son cours naturel....», a-t-elle prédit. Le PT est partisan d'une transition démocratique à travers l'élection d'une Assemblée constituante.