La Russie a indiqué hier se préparer à un sommet, le 9 décembre à Paris, consacré au conflit en Ukraine en présence des présidents russe et ukrainien, sous la médiation de la France et de l'Allemagne. Annoncé vendredi par Paris, Moscou est la dernière des quatre capitales concernées à confirmer ce rendez-vous. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a refusé de détailler les "attentes" de la Russie pour ce sommet qui constituera la première rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, élu en avril. Il s'agira également du premier sommet sous ce format, dit de "Normandie", depuis 2016. "C'est une rencontre attendue de longue date, il y a eu une longue période de latence, une longue coupure dans le travail sous le format Normandie et c'est pourquoi il ne faut pas en exagérer les attentes, afin de ne pas être déçu", a déclaré M. Peskov lors d'un briefing régulier avec des journalistes, confirmant que Vladimir Poutine "se prépare" à la rencontre. Un conflit opposant les forces de Kiev à des séparatistes pro-russes, soutenus par Moscou selon les Occidentaux, a fait près de 13 000 morts dans l'est de l'Ukraine. Les accords de paix de Minsk signés en 2015 n'ont jamais vraiment été mis en œuvre, mais depuis l'élection de M. Zelensky des premières avancées ont pu avoir lieu, telles un échange de prisonniers en septembre et un retrait des forces des belligérants dans certains secteurs de la ligne de front. Moscou a par ailleurs indiqué avoir remis hier à l'Ukraine trois navires militaires saisis un an plus tôt lors d'un incident naval.