Le secteur de l'information et de la communication devra connaitre de grands changements en 2022. Et pour preuve, les deux textes majeurs en gestation dont la loi organique sur l'information et le projet de loi sur l'audiovisuel, devront changer la face du secteur. Mais pas que. Un autre texte de loi est en projet d'élaboration, portant loi sur la publicité devra également être soumis au Conseil des ministres ultérieurement, croit-on savoir. Le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, qui était, jeudi, l'hôte de la session plénière de l'Assemblée populaire nationale a dû expliciter, un peu plus davantage le fond de la vision de son département sur le devenir du secteur. Effectivement, avec l'intervention du ministre devant les députés de la chambre basse du Parlement, on en sait un peu plus sur les grandes tendances des deux textes de lois régissant le secteur de l'information et de la communication. Cela dit, il reste entendu que dans la conjoncture internationale et continentale actuelle, sans compter les défis imposés par la géopolitique mondiale, l'objectif étant d'arriver à sensibiliser, autant la presse nationale, que l'opinion publique autour des enjeux réels et des menaces objectives qui guettent le pays. À ce propos, Bouslimani a rappelé l'objectif de son département quant à «jeter les fondements d'une presse nationale forte et unie qui ne minimise pas les acquis réalisés, et qui soit offensive, capable de porter la voix de l'Algérie hors des frontières». Appel donc à un sursaut national autour de cet objectif national solennel. D'autre part, les nouveaux textes de loi devront contribuer à «développer et à renforcer le cadre juridique et organisationnel de la presse nationale et de l'audiovisuel dans le pays». D'où ce regain d'intérêt pour la presse électronique, qui devra bénéficier davantage de soutien de la part de l'Etat, étant donné leur rôle, dans la guerre contre «les attaques visant l'Algérie». L'attention qui sera portée à ces sites électroniques, véritable vitrine du pays, visera plusieurs aspects, dont le volet relatif à la publicité. À ce propos, les réponses du ministre de la Communication ont porté sur les mécanismes et les procédures en vigueur pour l'octroi de la publicité aux différents supports d'information, dont la presse écrite. Bouslimani a rappelé la transparence et l'équité dans l'octroi de la publicité aux différents titres de la presse publique et privée. L'actualisation de la réglementation des procédures contractuelles quant à l'accès à la publicité a pour objectif, selon le ministre, «la protection et la préservation de la profession et de ses affiliés, afin de leur permettre de continuer l'accomplissement de leur rôle médiatique de manière professionnelle et transparente». Il récusera, par ailleurs, le terme de «quotas de publicité», affirmant que ce volet obéit davantage à des normes préétablies et réglementées. Dans ce cadre, le ministre a évoqué le projet de texte de loi sur la publicité en phase d'élaboration, qui devra définir de manière «claire et professionnelle» les conditions d'accès à la publicité publique. Bouslimani mettra en exergue «les normes scientifiques et économiques inhérentes, telles que l'efficacité et la compétitivité», qui prévaudront dans l'octroi de la publicité. Le ministre de la Communication, rappellera également, les normes réglementaires prévalant dans l'exercice de la profession, notamment les dispositions fiscales, la situation vis-à-vis des impôts et la publication des comptes sociaux, le respect des dispositions de la sécurité sociale, des quantitatifs des tirages et du taux cde publicité, sans compter l'observation rigoureuse des termes déontologiques et éthiques de la profession. Par ailleurs, la protection des droits socioprofessionnels des journalistes et affiliés, ainsi que la promotion de la presse et des médias ont été également au menu des débats avec les députés. L'introduction de nouvelles mesures organisationnelles, de régulation et de contrôle seront les maîtres-mots de la nouvelle loi sur l'audiovisuel, affirme le ministre qui fera état de la promotion de l'investissement national privé dans le domaine de l'industrie audiovisuelle. Bouslimani a affirmé que «les dispositions de la loi organique relative à l'information sont à même de garantir la liberté d'expression au journaliste dans le cadre du respect de la Constitution et des lois en vigueur».