Le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé lundi que "le ministère est en passe d'élaborer un projet de loi sur la publicité, à même de corriger les dysfonctionnements enregistrés sur le terrain". Dans un entretien diffusé sur le site électronique "Dzair-Tube", le ministre a précisé que "la publicité nécessite une régulation urgente pour éviter l'anarchie et certaines pratiques négatives et non professionnelles", annonçant que le ministère était en passe d'"élaborer un projet de loi sur la publicité, à même de corriger les dysfonctionnements enregistrés sur le terrain". "Pour ce faire et à titre transitoire, il a été procédé à la mise en place de 15 critères objectifs pour bénéficier de la publicité publique, ces critères devant être mis en oeuvre au début du mois de janvier 2021", a-t-il expliqué. Par ailleurs, le ministre a affirmé que la dernière révision constitutionnelle avait "consacré la liberté de la presse et renforcé son exercice", ce qui impliquerait "de tenir compte des derniers développements et des acquis remportés lors du processus d'adaptation des lois organiques". Belhimer a relevé, dans ce cadre, que l'amendement et l'actualisation de ces lois, "seront opérés conformément à la vision et aux cadres nouveaux" prévus dans l'amendement constitutionnel en matière d'information et de communication. "Les cadres juridiques et les textes régissant le secteur de la communication, en tête desquels la loi organique relative à l'information et la loi sur l'activité audiovisuelle ainsi que celle sur la publicité constituent l'objet d'un des ateliers de réforme adoptés", a-t-il dit. Affirmant que le ministère "poursuivra l'opération d'actualisation et d'élaboration des nouveaux textes en adéquation avec le dernier amendement constitutionnel ainsi que les évolutions que connait le monde dans le domaine de l'information et de la communication", le ministre de la Communication a mis en exergue que le secteur de la communication "veille à redoubler les efforts pour la réussite de l'opération de numérisation". Lire aussi : Belhimer: un programme d'action pour la révision des cadres juridiques régissant le secteur Il a fait savoir, dans ce sens, que "des étapes considérables" avaient été franchies jusqu'à ce jour dans le domaine du numérique, notamment depuis le mois de juin dernier, où la transmission analogique a été remplacée par la transmission numérique et ce dans les délais fixés par l'Union internationale des télécommunications (UIT)". Concernant la carte de journaliste, M. Belhimer a relevé "l'élaboration de la décision relative à la création d'une commission provisoire chargée de l'octroi de la carte de journaliste professionnel et de l'organisation des élections relatives à la formation d'une commission permanente pour l'octroi de cette carte", ajoutant que cette commission, composée d'experts et de compétences dans le domaine des médias, devra prendre en charge la mise à niveau et l'examen de tous les dossiers relatifs à la carte de journaliste professionnel en toute transparence, objectivité et intégrité afin de barrer la route aux intrus de ce métier". S'agissant des préparatifs de l'organisation de la presse électronique, le ministre a déclaré que "nous attendons la promulgation du décret exécutif relatif à l'activité des médias électroniques dans le Journal officiel", mettant l'accent sur l'impératif pour tous les sites électroniques "de se conformer aux dispositions du décret en question dès sa promulgation". Concernant les sites électroniques, le porte-parole du Gouvernement a affirmé que "le ministère a élaboré le premier texte juridique régissant le domaine des médias électroniques en Algérie et lequel contraint la presse électronique à la domiciliation sous le domaine (.dz)". "Le fait de contraindre les sites électroniques à la domiciliation sous le domaine (.dz) en tant que condition pour l'accès à la publicité est un facteur permettant de les protéger des piratages et des attaques étrangères", a poursuivi le ministre.