L'actuelle direction du vieux parti préfère prendre tout son temps avant d'engager les préparatifs. Le secrétaire général du FLN, Abou El Fadl Baâdji, a indiqué avant-hier lors d'une conférence de presse que la date de la tenue du onzième congrès n'est pas encore fixée. En réponse à une question liée à ce rendez-vous, il a fait savoir que le travail «est concentré actuellement sur l'organisation des structures du FLN tant pour les mouhafadate que pour les kasmas». Il a ajouté qu' «une fois ce travail terminé, la date de la tenue du congrès sera fixée». Il a souligné à ce propos que «le congrès doit être précédé par la restructuration du parti», soutenant que «la détérioration des structures du parti a commencé en 2015 à la veille du dixième congrès». «Nous avons mené des réformes parallèlement aux campagnes électorales pour les élections locales et les sénatoriales parce que nous avons hérité d'une multitude de mouhafadhate et des kasmas parallèles», indique-t-il. «Cela n'a pas manqué de causer des dissensions au sein du parti, à la veille de chaque échéance électorale. Certaines mouhafadhate sont devenues des républiques séparées, ce qui nous a contraints à les réunifier, à la satisfaction de tout le monde», a-t-il précisé. Il a noté qu' «il y avait de nombreuse mouhafadhate créées à la veille du 10e congrès dans le seul but de favoriser certains délégués au congrès». «Nous comptons organiser le congrès après le parachèvement de l'opération de la restructuration du parti»,a-t-il réitéré, enchaînant, «il s'ensuivra la mise sur pied de la commission nationale de préparation du onzième congrès,qui se tiendra dès que possible», a-t-il fait savoir. «Les cinq avant-projets de documents seront soumis au débat et pour enrichissement au niveau de la base et des congrès régionaux», a-t-il promis. Evoquant l' affaire de la prise d'assaut du siège du parti par ses opposants, il a noté que «suite à la réponse à une question orale relative au jugement de ces derniers, posé par un des députés du FLN au ministre de la Justice, garde des Sceaux, le parti sait maintenant, que ces derniers sont en train de répondre de leurs actes devant la justice, dont chacun d'eux est poursuivi pour au moins trois chefs d'inculpation». « Ils ont un problème avec la loi, pas avec le parti parce que cette affaire entre dans le cadre du droit commun», a-t-il soutenu, rappelant que «la justice qui les a condamnés pour l'entrée par effraction dans le siège du parti et la destruction des biens d'autrui, aurait pu prononcer des peines encore plus sévères». Il a affirmé que «sa formation politique réitère son soutien inconditionnel aux positions et aux décisions du président Tebboune, visant la préservation de la souveraineté nationale et des intérêts du pays et du peuple contre toute menace». Enfi, il n'a pas manqué de déclarer «le soutien de son parti aux efforts de l'Armée qui veille sur la sécurité et intégrité territoriale».