«Le ministre chargé des Sports veille au contrôle du respect des lois et règlements en vigueur par le Comité national olympique, le Comité national paralympique, les Fédérations sportives nationales ligues et clubs sportifs», stipule l'article 181 de la loi 13-05 du 23 juillet 2013. À l'heure actuelle, l'on est en mesure de s'interroger sur le rôle du premier responsable de la tutelle, Abderezak Sebgag, dans le conflit qui règne actuellement au sein de la Fédération algérienne de football. Le président de ladite instance, avait, en date du 31 mars 2022, annoncé sa démission aux membres du BF, lors d'une réunion extraordinaire. Le PV de ladite réunion, qu'a signé le secrétaire général adjoint, Réda Ghezal, et Charaf-Eddine Amara, et dont une copie a filtré sur les réseaux sociaux, mentionne bel et bien que l'ordre du jour portait sur la démission du président, avec le refus des membres du BF de lui emboîter le pas. Ces derniers ont installé le vice-président Mohamed Maouche, comme président intérimaire, jusqu'à la tenue d'une assemblée générale élective dans un délai de 60 jours. Revenu aux commandes, «jusqu'à l'officialisation de la démission par l'AG», Amara, qui agit, dès lors, d'une manière anti-réglementaire et anti-statutaire, si l'on se fie aux statuts de la FAF et au décret 14-330, a pris une série de mesures. À commencer par la dissolution de la DCGF, présidée par Réda Abdouche, dans un document signé le 28 mars. Or, la notification au concerné n'a été faite que le 8 avril. Sur quelle base, donc, Abdouche, a travaillé pendant cet intervalle de 10 jours. Dimanche soir, Amara annonce la tenue de la réunion mensuelle du BF pour le 17 avril, et décide de suspendre deux membres, Mouldi Aïssaoui et Ammar Bahloul en l'occurrence, qui n'ont pas respecté l'obligation de réserve. Ladite suspension provisoire, affirme la FAF, a également pour conséquence d'interdire toute déclaration sur une quelconque question concernant le fonctionnement et les décisions, passées ou à venir, de la FAF. Il a usé, certes, de l'article 39 des statuts de son instance, qui lui donne les prérogatives de prendre les mesures conservatoires et disciplinaires conformément aux lois et règlements en vigueur, mais comment se fait-il, donc, qu'un président ayant remis sa démission le 31 mars prenne une telle décision le 10 avril? En sus, seul cas inscrit aux statuts concernant la perte de qualité d'un membre du BF est mentionné dans l'article 35, alinéa 6: «Tout membre du Bureau fédéral qui, sans justification, n'assiste pas à plusieurs réunions du bureau, perd sa qualité de membre du Bureau fédéral.» Dans tout ce brouhaha, et les violations pures et simples des différentes lois, le ministre de la Jeunesse et des Sports adopte un silence radio, qui suscite des interrogations au moment où la situation va de mal en pis. L'on se dirige tout droit vers le pourrissement.