Bonne nouvelle pour les retraités: leurs pensions seront revalorisées. C'est le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui l'a décidé lors du dernier Conseil des ministres. En effet, comme chaque 1er Mai, à l'occasion de la Journée internationale des travailleurs, les retraités ont droit à un «bonus» afin de couvrir l'inflation. Habituellement, il oscille entre 1 et 6% de leurs pensions, mais cette année, ces augmentations atteindront les 10% pour les petites retraites. Un barème a été mis en place à cet effet. «Il s'agit d'augmenter de 10% les pensions inférieures ou équivalant à 15 000DA, de 5% les pensions allant entre 15 000 DA à 20 000 DA, de 3% les pensions entre 20 000DA à 43 000DA, outre l'augmentation de 2% des pensions de plus de 43 000 DA», souligne le communiqué du Conseil des ministres, ce qui veut dire que, par exemple, un retraité qui touche 15 000 dinars aura 1500 dinars en plus. Le «smicard» aura, lui, droit à 900 dinars. Celui qui touche 20 000 dinars aura 600 dinars en plus. Le président Tebboune a ordonné à l'Exécutif d'accélérer les procédures réglementaires, afin que ceux qui ont travaillé toute leur vie puissent toucher cet argent au plus vite. Habituellement, cela se fait au mois de juin. Il s'agit là de montants qui peuvent paraître dérisoires mais qui seront une véritable bouffée d'oxygène pour nos «chibanis», dont beaucoup n'arrivent pas à boucler leurs fins de mois, alors qu'ils ont «bossé» toute leur vie. Ce petit «pécule» vient s'ajouter à celui auquel ils ont eu droit avec le nouveau barème de l'impôt sur le revenu global (IRG). Ceux inférieurs à 30 000 dinars ont bénéficié d'une exonération totale, alors que ceux qui touchent une retraite supérieure à ce montant ont bénéficié d'une baisse de cet impôt, selon un barème qui varie en fonction des salaires. Des mesures qui ont pour but l'amélioration du pouvoir d'achat de cette frange sensible de la population. Cela sera-t-il suffisant pour les aider à mieux vivre? En tout cas, le président de la République s'est engagé à améliorer leur niveau de vie au même titre que celui des jeunes chômeurs. Ces derniers ont vu l'instauration, pour la première fois depuis l'indépendance du pays, d'une allocation chômage de 13 000 dinars par mois. Cette mesure phare du chef de l'Etat est entrée en vigueur à la fin du mois dernier. 580 000 ont reçu dans leurs comptes cette aide de l'Etat qui leur permet de survivre, en attendant de trouver un emploi. Mieux encore, Abdelmadjid Tebboune a insisté sur le fait qu'ils bénéficient d'une couverture de la sécurité sociale. Or, cela semble encore «patiner», ce qui n'a pas plu au président. C'est dans ce sens qu'il a ordonné, toujours lors du Conseil des ministres, «d'accélérer le processus d'octroi de la carte «Chifa» aux bénéficiaires de cette allocation chômage». Dans un autre registre, il a demandé à l'Exécutif de trouver une solution définitive au problème des contrats de pré-emploi. Ainsi, il a demandé l'élaboration d'un fichier définitif pour les recenser. «Cela en prévision de leur insertion définitive à leurs postes», a-t-il précisé. Le président de la République a également donné des orientations au gouvernement pour «préparer des statuts particuliers sectoriels afin d'éviter les contraintes rencontrées dans la gestion des secteurs, régie par la loi relative à la Fonction publique». Il s'est en, outre, félicité de l'avancement en matière de création de postes d'emploi. «Cela à travers la levée des entraves bureaucratiques devant les projets de développement dans les wilayas», a-t-il précisé, estimant qu'il s'agit d' «une réalisation importante, au vu des conditions d'investissement et de la situation économique difficile au niveau mondial». Enfin, le président de la République est revenu sur le projet de loi relatif aux relations de travail. S'il a salué les amendements contenus dans ce projet, ce n'est pas le cas de celui relatif à l'exercice du droit syndical. Il a demandé à ce qu'il soit plus «étoffé à la faveur de la concertation et du débat avec les professionnels». «Le projet de loi en question doit garantir une représentation effective des syndicats et assurer la promotion du volet socioprofessionnel des travailleurs, loin des conflits politiciens qui ont vidé l'action syndicale de sa véritable essence», a-t-il conclu.