Le partenariat entre la Sonatrach et l' ENI recèle un caractère sacré. Les liens remarquables qui lient la Compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach et le groupe énergétique italien, ENI sont incarnés, en effet, par le président historique de l'ENI, Enrico Mattei, (29 avril 1906- 27 octobre 1962), et reposent sur son soutien à la révolution algérienne, les négociations d'Evian et sa contribution à la formation de cadres algériens du secteur pétrolier, après l'indépendance. Ces liens exceptionnels ont scellé une coopération de premier ordre entre les deux entreprises qui symbolisent à elles seules, la remarquable relation algéro-italienne. C'est la face cachée de son exceptionnalité. C'est ce qui explique aussi le fait qu'elles soient portées au plus haut niveau des deux Etats. Cela a été démontré encore une fois lors de la signature, en décembre 2021, d'un accord stratégique dans les énergies renouvelables. Une première depuis que l'Algérie s'est dotée d'une nouvelle loi sur les hydrocarbures, qui élargit la palette de la coopération énergétique algéro-italienne. Et c'est encore l'ENI qui a pris une longueur d'avance sur d'éventuelles concurrents de premier plan (Total, BP, Statoil, Repsol...) probablement trop frileux. Une nouvelle dimension du partenariat entre les deux parties a ainsi pris corps signant une nouvelle étape dans la consolidation du partenariat Sonatrach-ENI, en le rendant pluridisciplinaire et plus orienté vers des aspects de la recherche et du développement, pour s'engager pleinement dans la transition énergétique. Un challenge que l'Algérie s'est engagée à relever pour diversifier son économie et réduire son addiction à son secteur pétro-gazier. Un défi qui s'est intensifié depuis l'accession à la magistrature suprême de Abdelmadjid Tebboune dans le sillage d'une coopération amplifiée entre la Sonatrach et l' ENI. Les deux partenaires ont paraphé des contrats de premier ordre. Les deux parties, qui symbolisent à elles seules, la remarquable relation algéro-italienne, ont signé, le 10 décembre 2020, à Alger, un accord renforçant le partenariat dans le bassin de Berkine, à Hassi Messaoud, dans la wilaya de Ouargla, à quelque 800 km d'Alger.La Sonatrach et le groupe italien ENI avaient également signé, le 1er juillet 2020, plusieurs accords de coopération dans le secteur du gaz et un mémorandum d'entente portant sur les possibilités d'investissement dans l'exploration et la production d'hydrocarbures. Trois accords portant sur la commercialisation, d'un volume annuel de près de 1,5 milliard de m3 de gaz, et ce jusqu'en 2049, ont été paraphés à cette occasion. Celui portant sur l'approvisionnement du marché italien, jusqu'en 2027, renouvelé en mai 2019, avait été confirmé avant de signer le 11 avril 2022 un nouvel accord gazier en présence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune et du Premier ministre italien Mario Draghi. Il permettra d'accélérer le développement des projets de production de gaz naturel, en conjuguant les efforts des deux sociétés, et d'augmenter les volumes de gaz exportés en utilisant les capacités disponibles du gazoduc Enrico Mattei (Transmed). L'Italie devrait recevoir 4 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires. Cette opération doit permettre à l'Algérie d'asseoir sa position sur le marché italien et de demeurer l'un de ses principaux fournisseurs.