Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a reçu jeudi au Palais du gouvernement, l'ambassadeur de l'Etat du Qatar en Algérie, Abdulaziz Ali Naama Al Naama. Le communiqué des services du Premier ministère qui rend compte du tête- à-tête, révèle que «les entretiens ont permis d'aborder l'état et les perspectives des relations bilatérales». Benabderrahmane et son hôte ont évoqué ces relations «à la lumière des résultats de la visite du président de la République au Qatar». L'audience avait donc un objectif précis, celui de donner un sens concret à des directives émises par les «dirigeants des deux pays visant à promouvoir la coopération bilatérale au plus haut niveau». Un partenariat que l'Algérie et le Qatar appellent de leurs voeux, compte tenu des expériences réussies dans le passé. L'opérateur de téléphonie mobile Ooredoo et le complexe Bellara en témoignent. Il s'agit d'aller plus loin et explorer «des opportunités d'investissement et l'établissement de partenariats entre les deux pays», conclut le communiqué. Les sources du Premier ministère n'en disent pas plus, mais l'on peut d'ores et déjà noter une dynamique suscitée par la visite présidentielle à Doha. Ainsi, même si le communiqué du Premier ministère n'en a pas fait état, une délégation d'hommes d'affaires qataris de haut niveau est attendue à Alger. Décidée lors de la rencontre des deux coprésidents du Conseil d'affaires algéro-qatari, Kamel Moula et Cheikh Fayssel Ben Kacem Al-Thani, tenue à Doha, cette mission prévue pour le mois de mai prochain, devra en principe «concrétiser des partenariats avec des entreprises algériennes», indiquait un communiqué commun algéro-qatari. Il convient de noter que les deux coprésidents du Conseil d'affaires ont clairement mis en exergue «la nouvelle impulsion des relations entre l'Algérie et le Qatar», favorisée par la visite d'Etat au Qatar effectuée par le président Tebboune en février dernier. C'est cette visite qui, en plus de sa dimension géostratégique, avec le prochain Sommet arabe d'Alger en perspective, a été également l'occasion de hausser le niveau de coopération économique entre les deux pays. Le chef de l'Etat et son homologue qatari ont tracé le chemin à suivre, notamment dans les secteurs de l'agriculture, de l'industrie agroalimentaire et dans le tourisme. Les industriels qataris n'écartent, pour ce qui les concerne, aucune opportunité d'investissement en Algérie. Le tête- à- tête entre Benabderrahmane et son hôte confirme, si besoin, une réelle volonté de réussir le rendez-vous du mois de mai prochain. En attendant, les hommes d'affaires sont déjà dans une logique d'intensification des «échanges commerciaux entre les deux pays». En effet, commentant la visite d'Etat du président Tebboune à Doha, la Caci a estimé dans un communiqué rendu public à l'issue de la visite présidentielle à Doha que «des signaux forts ont été donnés par les deux chefs d'Etat pour le renforcement de la coopération économique entre les deux pays et le rapprochement des communautés d'affaires». Il convient de souligner, par ailleurs, le dynamisme dont fait montre la représentation diplomatique qatarie à Alger, puisque celle-ci a facilité une rencontre entre le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar et l'investisseur qatari Falah bin Jassim bin Jabr Al-Thani. Le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar a reçu l'investisseur qatari Falah bin Jassim bin Jabr Al-Thani, ainsi que la délégation qui l'accompagne. Cela renseigne sur la densité des contacts entre les deux pays à divers niveaux. Il reste à concrétiser ce nouvel élan par de véritables investissements. On en annonce à l'occasion de la très attendue visite d'hommes d'affaires qataris, en mai prochain.