Le Conseil des ministres s'est attelé à étudier le dossier du secteur de la communication et la nécessité d' organiser celui-ci par «la promulgation de deux nouvelles lois sur la presse écrite et électronique et audiovisuelle». Cette nouvelle approche visant la révision du secteur de la communication à travers ses volets qui ont trait à la presse écrite, la presse électronique et audiovisuelle, s'inscrit dans le cadre de la nouvelle évolution politique et sociétale que traverse le pays en matière de fonctionnement des médias et leur structuration et organisation selon les normes et les critères qui régentent la presse et les médias professionnels dont l'éthique et la déontologie professionnelle constituent l'alpha et l'oméga de ce métier. À ce propos, Abdelmadjid Tebboune a souligné la nécessité «d'organiser le secteur à la faveur de la promulgation de deux lois différentes, la première relative à la presse écrite et électronique et la deuxième à l'audiovisuel», indique-t-on. Cette nouvelle volonté réitérée par le président de la République d'entamer un nouveau processus de réforme qui concerne le secteur névralgique de la communication, se veut comme une nouvelle étape qui impose de nouveaux mécanismes au plan de l'exercice de ce métier et de son organisation en fonction du contexte et des enjeux qui imposent une nouvelle adaptation à une pratique communicationnelle dont la responsabilité doit être le prolongement naturel de la liberté d'expression et de la presse. Tebboune veut rompre avec l'ancienne pratique qui se voulait comme une approche purement politicienne faisant de la communication juste un moyen pour refléter les intérêts étroits des groupes et des catégories disposant du pouvoir économique, politique et financier. Dans ce sens, le président de la République a instruit lors de la réunion du Conseil des ministres, le responsable du secteur de la communication de «définir le journaliste professionnel avec précision dans toutes les spécialités médiatiques, ainsi que pour les professions assimilées du secteur, d'ouvrir la voie aux professionnels en les associant à la vision novatrice tout en instaurant la rupture avec les normes qui régissaient auparavant la scène médiatique», mentionne-t-on. C'est dire que la nouvelle démarche qui vise à revoir quelques aspects juridiques du secteur de la communication, veut que la tradition qui faisait que les médias et la presse en général ne traduisaient que la volonté politique doit être rompue et revue de fond en comble. La moralisation de la profession est l'un des aspects concernés par la révision juridique et législative. Ce volet est d'une importance capitale étant donné que ce secteur s'arc-boute en premier lieu sur l'élément dorsal, à savoir la déontologie professionnelle et l'éthique qui est considérée comme étant la pierre d'achoppement de l'exercice de ce métier et de sa consécration comme un contre-pouvoir. À ce propos, Abdelmadjid Tebboune a instruit encore les responsables de ce secteur de «moraliser le travail médiatique en fonction des valeurs journalistiques universelles et la déontologie de la profession», souligne-t-on. La révision de quelques aspects en rapport avec l'exercice du métier journalistique est devenue une sorte d'exigence pour rendre au métier ses lettres de noblesse et pour opérer un véritable changement sur des bases transparentes et obéissant à un seul critère, celui de la professionnalisation et le respect de la déontologie et de l'éthique professionnelles. Tout compte fait, la promulgation de deux nouvelles lois sur la presse écrite et électronique et audiovisuelle ne sera que bénéfique pour la corporation qui a besoin d'une nouvelle organisation et structuration pour qu'elle puisse assurer sa mission dans les normes et les standards universellement reconnus et admis. L'enjeu se situe à ce stade de la démarcation par rapport à une situation nouvelle qui s'impose d'une manière manifeste sur le plan politique et géostratégique. Le secteur de la communication ne devrait pas être en deçà de ces grands défis qui se dressent au pays sur tous les plans.