Hier, devait avoir lieu le tirage au sort des éliminatoires de la 7e édition du championnat d'Afrique des nations de football, réservé aux joueurs locaux. Une édition programmée pour le début de l'année prochaine en Algérie. La veille, la Confédération africaine de football (CAF) annonce que ce tirage au sort a été reporté à une date ultérieure, sans avancer les raisons de cette décision. «Le tirage au sort des éliminatoires du championnat d'Afrique des nations Total Energies Algérie 2023 initialement prévu le vendredi 29 avril 2022 est reporté à une date ultérieure. La CAF annoncera de nouvelles dates en temps opportun. Nos excuses les plus sincères pour tout désagrément causé», a écrit l'instance présidée par le Sud-Africain Patrice Motsepe. Le fait de ne pas expliquer ce report par l'instance continentale laisse une brèche aux spéculations et doutes. Cela vient installer des appréhensions dans le camp algérien, surtout qu'un bruit court, depuis quelques jours, faisant état de la volonté de la CAF de retirer l'organisation de ce tournoi à l'Algérie, pour «des raisons infrastructurelles». Ces doutes ont commencé déjà lorsque la CAF avait annoncé la date initiale de cette cérémonie de tirage au sort, en ne mentionnant point, dans son communiqué, l'heure et le lieu de cette cérémonie. Ce jour-là, les interrogations étaient à la pelle, et voilà qu'un premier élément de réponse est donnée par ce report. Pourtant, lorsqu'une délégation de la CAF avait effectué, il y a un mois à peine, une visite d'inspection aux stades de l'Algérie, on avait laissé entendre qu'elle a quitté les lieux «sur une bonne note». Une délégation conduite par Mbombo Seidou Njoya, président de la Commission d'organisation du CHAN à la CAF, ainsi que Khaled Nassar et Magogo Moses Hassim, respectivement, Senior Head (Competitions Division CAF) et vice-président de la commission d'organisation du CHAN. Réservée aux joueurs du cru, cette compétition se jouera, faut-il le rappeler, du 8 au 31 janvier en Algérie dans les enceintes sportives suivantes: le 5-Juillet 1962 d'Alger, le stade olympique d'Oran, le 19-Mai 1956 d'Annaba et le chahid-Hamlaoui de Constantine. Jusqu'à l'heure, seul le premier stade est prêt à 100% pour abriter l'événement. Le second n'est pas encore livré alors que les deux derniers enregistrent, jusqu'à l'heure, des travaux de réhabilitation. À vrai dire, il y a bel et bien menace sur l'organisation de cette compétition en Algérie, puisque des sources affirment que ça s'agite en coulisses au niveau de l'instance continentale. L'on parle même d'une décision qui risque d'être prise dans les jours à venir en attribuant l'organisation de cette décision à un autre pays, qui s'est dit prêt à prendre le relais et «sauver cette compétition». Le communiqué de la Côte d'Ivoire annonçant, au mois de février dernier, que le CHAN-2023 dans ce pays (avant suppression de ce passage) n'était certainement pas «une erreur de communication». Entre-temps, l'on reste les bras croisés au niveau de la FAF et au ministère de la Jeunesse et des Sports. Au niveau de ces deux entités, l'on ne fait que du «parcoeurisme», en répétant les mêmes propos à chaque sortie médiatique, parfois même contrairement à la réalité du terrain. Il est, donc, temps d'agir avant qu'il ne soit trop tard.