La Coordination intercommunale de Béjaïa s'est réunie hier en conclave ordinaire dans la commune de Sidi Aïch. La rencontre des délégués de la wilaya de Béjaïa, qui a été rehaussée par la présence des parents de martyrs et les blessés du Printemps noir, a été consacrée à l'examen de la situation politique générale et aux perspectives dans lesquelles il s'agit de projeter le mouvement. «Nous avons fait un point sur le suivi des dossiers inhérents à la mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur, notamment concernant la prise en charge médicale des blessés et la reconnaissance des martyrs et des blessés du mouvement», a déclaré M.Benmansour qui nous a informés, qu'à l'issue de la réunion du comité de mise en oeuvre tenue dimanche dernier au Palais du gouvernement, «des directives ont été données aux wilayas pour lever certaines contraintes qui se sont jusque-là dressées pour le dépôt des dossiers des victimes». Le conclave de Sidi-Aïch, qui intervient un mois après la nomination de M.Belkhadem à la tête du gouvernement, a été sanctionné par une déclaration dans laquelle les archs de Béjaïa notent que «l'effervescence et l'agitation politico-médiatiques dans le sérail durant ces derniers mois, n'offrent pas une visibilité à même de permettre une grille de lecture fiable des développements, qui ont intervenu sur la scène politique mais, elle résume une course effrénée pour le contrôle des rênes dans la perspective des prochaines échéances électorales». A ce titre, ajoutent les rédacteurs «le Mouvement citoyen, qui a opté par consensus, dans le cadre de l'explicitation de la plate-forme d'El Kseur, pour un dialogue comme vertu et moyen de règlement de la crise, demeure convaincu qu'aucune perspective prometteuse pour le pays ne peut être dégagée si l'on n'intègre pas la perspective d'accélération du processus de mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur». Partant, les archs de Béjaïa relèvent «les lenteurs et les blocages sur lesquels butent la prise en charge des blessés et le traitement des différents dossiers renseigne sur les complots bureaucratiques de l'administration prompte à trouver des subterfuges bloquants qu'à faciliter la mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur». Les archs de Béjaïa estiment que «la vie politique est dynamique et que les choses peuvent évoluer dans un sens comme dans un autre», aussi le «Mouvement citoyen doit s'adapter aux mutations en opérant un saut qualitatif». Cette déclaration des archs témoigne si besoin est, des difficultés réelles ou supposées quant à la tenue d'un comité de suivi, instance qui réunira le chef du gouvernement et la délégation des archs. A ce titre, les archs préviennent qu'ils ne comptent pas jouer «à ce jeu» dont les desseins sont autres que ceux liés à la mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur. En attendant «une rencontre avec le chef du gouvernement n'est pas exclue, mais aucune date n'est arrêtée pour le rendez-vous», a affirmé hier Bezza Benmansour, en ajoutant qu'un conclave interwilayas pour évaluer le processus du dialogue est projeté pour le 29 juin prochain dans la wilaya de Béjaïa, soit juste après la célébration du cinquième anniversaire de l'assassinat de Fouad Adara dans la commune de Tifra. A noter l'installation d'une commission chargée d'engager la réflexion pour les perspectives d'avenir.