Outre une veillée à Ifri, lieu où s'est déroulé le congrès de la Soummam un certain 20 août 1956, un rassemblement populaire, qui sera suivi d'un meeting de l'Interwilayas des archs, est prévu le 20 août prochain à Ouzellaguène. C'est la ville de Sidi-Aïch qui a abrité les travaux du conclave ordinaire de la Coordination intercommunale de Béjaïa (CICB) qui a regroupé une trentaine de communes sur les 52 que compte la wilaya. Intervenant à la veille de la commémoration du 47e anniversaire du congrès de la Soummam, cette rencontre a été symboliquement dédiée à la mémoire de Abane Ramdane et de ses compagnons. Une imposante banderole portant cette devise : “L'Algérie éternelle, c'est l'Algérie de Abane”, était, d'ailleurs, suspendue durant de ce conclave à l'entrée principale de la salle des fêtes de l'Eriad (ex-Sempac) de Sidi-Aïch, où s'est déroulée cette réunion ordinaire. Afin d'empêcher la venue des officiels à Ifri et dans le cadre de la réappropriation par le peuple de ses dates historiques, les membres de la CICB ont décidé de marquer cette date symbolique en organisant une manifestation d'envergure nationale au niveau de la commune d'Ouzellaguène. En effet, dans la déclaration politique ayant sanctionné les travaux de ce conclave ordinaire, la CICB note. “En vue de rendre hommage aux artisans du congrès de la Soummam en les personnes de Abane et ses compagnons, la CICB donne rendez-vous à la population pour les journées commémoratives de cet événement charnière de l'Histoire de l'Algérie afin de consacrer leur combat.” En tout état de cause, la décision de la CICB, même si elle fait le consensus entre l'ensemble des coordinations communales présentes à cette rencontre, reste une proposition à soumettre aux débats lors du prochain conclave de l'Interwilayas des archs, l'instance suprême du mouvement citoyen de Kabylie qui devra arrêter le programme officiel des actions à mener à l'occasion de cet événement hautement historique. Par ailleurs, les délégués de la CICB ont tenu, à travers leur déclaration finale, à réitérer l'objectif majeur du mouvement citoyen qui demeure “la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur qui n'est autre que le prolongement de celle de la Soummam devant consacrer l'Algérie éternelle dont les contours sont esquissés par Abane et ses compagnons, un certain 20 août 1956 à Ifri-Ouzellaguène”. Dans le même document, la CICB se déclare “solidaire avec le chanteur délégué Boudjemaâ Agraw qui est toujours sous le choc, suite à la tentative d'assassinat dont il a été l'objet le 25 juin 2003”. K. O. La décision a été annoncée en plénière par Ali Gherbi El-Kseur se retire de l'Intercommunale La Coordination communale d'El-Kseur s'est curieusement retirée des travaux du dernier conclave ordinaire de la CICB tenu ces dernières 48 heures à Sidi-Aïch. En effet, dès l'entame des débats, les délégués de cette commune se sont montrés hostiles à la présence dans la salle d'un délégué d'Ighil-Ali, en l'occurrence Halim Oussalah, accusé d'être un animateur du Comité populaire de la wilaya de Béjaïa (CPWB), une autre aile du mouvement citoyen dont les militants sont taxés d'une obédience idéologique connue. Malgré les témoignages de plusieurs intervenants soutenant que le délégué mis en cause avait bel et bien rejoint les rangs de la CICB depuis presque une année, les représentants d'El-Kseur persistent et signent que celui-ci appartient au CPWB. Après une vive polémique, le porte-parole du Comité de la société civile (CSC) d'El-Kseur, Ali Gherbi, prendra la parole pour annoncer le retrait officiel de sa commune de la CICB. “En ma qualité de délégué légitime et authentique de la ville d'El-Kseur, je vous informe officiellement que notre comité se retire de la CICB jusqu'à nouvel ordre. Car, on ne peut cautionner les démarches des gens qui appartiennent à d'autres organisations”, clamera-t-il avant de claquer la porte de la plénière en compagnie des autres délégués de sa localité. K. O.