Annoncée depuis quelque temps déjà, la Chaîne publique parlementaire est enfin lancée. La cérémonie de mise en service de ce nouvel organe médiatique a vu la présence, jeudi dernier, de nombre d'officiels, dont le président du Sénat, le président de l'APN, le Premier ministre, le ministre de la Communication, le porte-parole de la Présidence, la ministre des Relations avec le Parlement, du président de l'Arav, ainsi que des membres des deux chambres du Parlement. La Chaîne parlementaire qui dépend de l'entreprise publique de télévision Eptv, est appelée à jouer un rôle d'avant-garde en matière de sensibilisation, de débat d'idées et d'axe primordial de contrôle de l'action de l'Exécutif. Elle devra illustrer le principe de la démocratie participative, auquel aspirent le citoyen et l'électeur, en particulier. Dans le contexte actuel, lié à la conjoncture de géopolitique tourmentée, elle constituera également un vecteur d'importance primordiale, en matière de diplomatie parlementaire, à l'image des grands médias publics occidentaux. Pour le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, la mise en service de cette chaîne fait partie du «processus d'édification de l'Algérie nouvelle et des institutions d'aujourd'hui et de demain pour asseoir une véritable démocratie et renforcer la place de l'Algérie». Le président du Sénat ne pense pas moins que ce nouvel édifice devrait conforter le processus de «consolidation du front interne», et mettre en valeur les activités des deux chambres, en renforçant les fonctions de la diplomatie parlementaire qui est un vecteur d'importance majeure dans le contexte actuel. Evoquant les missions qui lui sont dévolues, Goudjil assignera à la Chaîne parlementaire «La mise en exergue du véritable exercice démocratique avec les différentes activités parlementaires, le renforcement de l'action de contrôle sur l'organe exécutif et faire connaître la diplomatie parlementaire». Plus encore, le deuxième homme au sommet de l'Etat en Algérie, annonce l'extension des activités de la chaîne aux Assemblées locales de wilayas et des communes. Cela, «en vue d'expliquer la méthode de leur action dans le cadre de la concrétisation du concept de démocratie participative au niveau de la base». Ce qui est un grand acquis pour le citoyen, dont le droit à l'information et à l'exercice du contrôle sur ses assemblées locales sera, ainsi renforcé. Quant au président de l'Assemblée populaire nationale APN, Brahim Boughali, il estime que «c'est la concrétisation de l'un des engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, concernant l'ancrage de l'exercice démocratique et le renforcement de la participation à l'acte politique», a-t-il rappelé.Selqn Boughali, cette chaîne «constituera un plus dans le décor médiatique, et renforcera l'acte parlementaire offrant davantage de perspectives en matière de communication». Il affirmera également que la nouvelle Chaine parlementaire participe de cette volonté du président d'honorer ses engagements électoraux. «Une preuve de bonne foi et de la volonté de bâtir une Algérie nouvelle, dont les contours se dessinent progressivement», a déclaré le président de la chambre basse du Parlement, qui évoque davantage d'implication de la société civile dans le cadre de ce nouveau projet médiatique. Pour sa part, le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane place le lancement de cette Chaîne télévisée dans la perspective «d'un apport de qualité sur une voie bien définie consacrant la pratique démocratique et renforçant la participation à l'action politique». Il considère qu'il s'agit là d'une «concrétisation de l'un des 54 engagements du président de la République», Benabderrahmane pense que la création de cette chaîne est à même de «corriger les dysfonctionnements émaillant la communication institutionnelle des deux chambres du Parlement, au regard de la place constitutionnelle du pouvoir législatif». Relevant l'importance du lancement d'un tel édifice, le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, précise que cette chaîne publique parlementaire, s'inscrit dans le sillage de «la politique de développement de la scène médiatique et de renforcement de l'édifice institutionnel y afférent, consacré dans l'article 54 de la Constitution de 2020».