Le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil a affirmé, jeudi à Alger, que les élections locales prévues le 27 novembre prochain revêtent une "extrême importance" dans le "choix des représentants du peuple dans un cadre démocratique" afin de "produire une réelle représentation" pour les assemblées populaires communales (APC) et de wilayas (APW). Dans son allocution d'ouverture de la session parlementaire pour l'année 2021-2022 au siège du Conseil, en présence du Président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, et des membres du Gouvernement, M. Goudjil a indiqué que l'Algérie "traverse une étape importante de son histoire et elle est en dernière phase du processus d'achèvement de l'édification des institutions de l'Etat grâce à l'attachement du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à ses 54 engagements faits lors de la dernière élection présidentielle". Lire aussi: Elections locales: dernier jalon du processus d'édification d'une Algérie nouvelle Il a également souligné qu'après "le référendum sur la nouvelle Constitution puis les élections législatives, c'est maintenant au tour du renouvellement des APC et APW au titre des prochaines élections locales". Il a souligné que l'importance des élections du 27 novembre prochain réside dans le "choix des représentants du peuple" dans les assemblées de wilayas et locaux dans un "cadre démocratique avec des élections qui produisent une réelle représentation" de ces assemblées afin de concrétiser les "aspirations du peuple dans le domaine socio-économique et culturel". Après avoir salué la création d'une Cour constitutionnelle, M. Goudjil a affirmé que tous les "projets que le président de la République s'est engagé à concrétiser" visent à "consacrer une véritable conception de l'Etat idéal à la lumière de l'Algérie nouvelle". Concernant le rôle pionnier de la diplomatie algérienne, M. Goudjil a précisé que la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc était "nécessaire, voire indispensable", indiquant que le Maroc "doit comprendre définitivement que l'Algérie ne tolèrera jamais les manœuvres auxquelles il recourt depuis longtemps". A ce propos, le président du Conseil de la nation a rappelé les dernières déclarations du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger qui a énuméré les principales manœuvres marocaines depuis 1963. Il a indiqué, en outre, que l'Algérie avait essayé, par le passé, de fermer les yeux sur certaines manœuvres du Maroc pour plusieurs considérations, mais, cette fois-ci, le Royaume "est allé jusqu'à permettre à l'ennemi de l'Algérie et des arabes de menacer l'Algérie depuis son territoire, dans le cadre d'une visite officielle, avec l'assentiment du ministre marocain des Affaires étrangères". Lire aussi: La rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, une décision "nécessaire" Dans le même sillage, M. Goudjil a salué le fait que la diplomatie algérienne ait retrouvé "son rôle traditionnel" et "sa prééminence" dans le traitement "des dossiers régionaux importants et délicats", estimant que c'est là une preuve que "les principes de novembre sont rétablis". Par ailleurs, il a appelé à renforcer la diplomatie conventionnelle par la diplomatie parlementaire, soulignant l'importance du rôle du Parlement algérien dans l'expression des positions de l'Algérie sur toutes les questions soulevées et leur transmission aux différents Parlements du monde. Mettant en avant l'importance de la diplomatie économique, le président du Conseil de la nation a plaidé pour son activation afin de "consolider les relations économiques, notamment avec les pays africains, afin que l'Algérie retrouve la place qui lui sied". A ce titre, M. Goudjil a fait état "des préparatifs en prévision de la réunion qu'abritera prochainement le Conseil de la nation, avec la participation de l'Assemblée populaire nationale (APN), en présence du ministre des Affaires étrangères", et ce dans le but de mettre au point "une stratégie de coordination et d'intégration" sur les positions de l'Etat algérien sur les différentes questions régionales et internationales. Lire aussi: Goudjil plaide pour la préservation de l'unité nationale A cette occasion, il appelé à la nécessité de préserver l'unité nationale, soulignant que "l'unité des Algériens est étroitement liée à la date du 1er novembre 1954 et aux sacrifices des Chouhada pour le recouvrement de l'indépendance et de la souveraineté nationale", exhortant les partis politiques et les acteurs de la société civile à "la sensibilisation" des citoyens "aux menaces" qui guettent le pays, soulignant l'importance "d'inculquer les principes de la guerre de libération nationale, notamment aux nouvelles générations pour "une compréhension profonde de l'Algérie et leur association aux efforts d'édification présents et futurs". Et d'ajouter que "l'Algérie a toujours soutenu un Etat frère et ami qui refusait l'ingérence dans ses affaires internes depuis la Révolution nationale. Le président du Conseil de la nation a rappelé le rôle de l'Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l'Armée de libération nationale (ALN) "dans la protection des frontières et de la stabilité du pays". M. Goudjil a estimé, par ailleurs, que le plan d'action du Gouvernement adopté, lundi dernier, en Conseil des ministres est "un programme de priorités", notamment dans le volet socio-économique, en termes de développement de l'armée et de soutien au secteur de la santé".