La formation professionnelle est synonyme de maillon fort dans toutes les économies du monde. En effet, dire formation professionnelle sous-entend créer une main-d'oeuvre qualifiée, laquelle constitue le pivot de la dynamique du développement dans tous les secteurs d'activités. En Algérie, ce secteur est de plus en plus considéré; l'on remarque un intérêt particulier des pouvoirs publics quant au développement de la formation professionnelle, notamment en matière de réalisations d'infrastructures spécialisées, sur le territoire national. Bouira n'est pas en manque, elle se distingue amplement par le nombre d'établissements de formation professionnelle, à travers les quatre coins de la wilaya. Elle compte cinq instituts nationaux spécialisés (Insfp), 22 centres de formation professionnelle (Cfpa), un institut d'enseignement professionnel (IEP) et cinq annexes de formation professionnelle. La wilaya de Bouira en matière de capacités d'accueil, peut aller jusqu'à 8400 apprenants, tous modes de formation confondus. Belkacem Moali, cadre à la direction de la formation professionnelle de Bouira a bien voulu nous mettre en valeur pour l'évolution de son secteur, à travers la wilaya. Ainsi, il nous rappelle que cette section est caractérisée par trois modes de formation importants, à savoir le mode présentiel ou résidentiel, la forme apprentissage et le mode cours du soir. Le même responsable explique que son secteur table beaucoup plus sur le mode apprentissage; ce sont même les orientations de la tutelle, fat-t-il savoir. En effet, ce genre consiste en une formation alternée entre un établissement de formation professionnelle, où l'apprenti suit des cours plutôt théoriques, en relation avec sa spécialité et un autre établissement (chantier, usine, artisan, fermes, etc.), où le même stagiaire est mis en situation professionnelle réelle, encadré par un maître d'apprentissage. Quant aux spécialités dispensées, Ali Houassi, le directeur de la formation professionnelle de Bouira, revient sur les orientations de la tutelle, insistant toujours sur le fait que les spécialités offertes s'inscrivent dans les créneaux prioritaires tracés par les pouvoirs publics, en vue d'accompagner la dynamique du développement local. Le Dfep revient sur les spécificités de chaque région selon son tissu, industriel soit économique, touristique, agricole ou autre. Le premier responsable du secteur à Bouira fait savoir que l'objectif est de former «utile»; d'ailleurs, fait-il remarquer, «le plan de formation est validé pour chaque session par le conseil de partenariat wilayal; ce conseil est présidé par le wali ou son représentant et constitué de plusieurs membres, entre autres les directions de l'exécutif, les chambres consulaires, le secteur économique tous créneaux confondus, etc. Au sein du conseil sont exprimés les besoins en main-d'oeuvre qualifiée de tous les secteurs utilisateurs». Belkacem Moali, cadre à la Dfep, revient justement sur le plan de formation prévu pour la session d'octobre 2022. Il nous fait savoir qu'un nombre total de 9222 apprenants est attendu à la session prochaine, répartis ainsi, en formation diplômante: 2165 postes offerts en résidentiel, 2368 postes en apprentissage, 350 en passerelle, 55 en cours du soir et 238 aux écoles privées, etc. Quant aux formations qualifiantes, qui sont des formations de courte durée et prisées par les demandeurs de formation, car ce sont des qualifications qui leur permettent un apprentissage rapide et également l'éligibilité aux organes de soutien à l'emploi. Le même responsable parle de divers dispositifs, à savoir la formation en milieu rural, en milieu carcéral, cours du soir, formations conventionnées, etc. Enfin, le Dfep, à propos de la prochaine rentrée, assure une bonne entame; la vulgarisation est déjà lancée, à savoir le passages des conseillers d'orientation par les établissements scolaires pour une éventuelle orientation vers ce secteur, l'organisation de portes ouvertes, l'utilisation des médias, des réseaux sociaux et tout autre moyen de vulgarisation, en vue de garantir une information maximale. Le même responsable, par ailleurs rappelle que les établissements de son secteur sont, pour la plupart, dotés de cantines et même d'internats pour les apprenants des zones éloignées. Parlant des diplômés de la formation professionnelle, le Dfep nous fait savoir qu'il existe une maison d'accompagnement des sortants du secteur, elle accompagne les apprenants depuis leur admission jusqu'à leur éventuelle insertion professionnelle. D'ailleurs, fait-il savoir, en collaboration avec les différents dispositifs Anad, Angem, Cnac, Dais, des conférences sur le marché du travail sont animées et aussi des formations sur la création d'entreprises sont organisées au profit des diplômés. Là, il y a lieu de rappeler l'incubateur de start-up et autres entreprises de la wilaya de Bouira que supervise de plus près le wali en personne; cette pépinière de métiers a déjà servi au lancement de pas mal de jeunes diplômés universitaires et du secteur de la formation professionnelle. Enfin, le hasard a fait que durant notre passage à la Dfep, on nous informe qu'au niveau de la maison d'accompagnement, se déroule une formation de formateurs, en guise d'«hommes ressources» qui formeront à leur tour les stagiaires, chacun dans son établissement. Mme Hamidi, la chargée de la maison d'accompagnement, fait savoir que son établissement accompagne les jeunes depuis leur intégration à la formation professionnelle, durant leur formation et après obtention de diplômes, en vue de faciliter leur insertion professionnelle. Les enseignants participant à ce stage de formation sous le thème «Création d'entreprises», estiment que c'est une très bonne idée; cela leur permettra d'en parler à leurs stagiaires pendant la formation, afin de les motiver et leur parler, après obtention de diplômes pour les encourager à monter leurs microentreprises.