Des paroles d'adieu lourdes de sens du désormais ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie. «L'Algérie est un partenaire stratégique pour la Russie», a déclaré, hier, Igor Beliaev lors de la visite d'adieu qu'il a effectuée au Sénat où il a été reçu par Salah Goudjil, président de cette institution. Saluant «la qualité des relations algéro-russes», qu'il a qualifiées de «traditionnelles et profondes», l'ambassadeur russe s'est dit fier d'être «le témoin des changements démocratiques ainsi que dans divers domaines que connaît l'Algérie sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune». Les milieux politiques et diplomatiques algériens reconnaissent le travail remarquable effectué par Igor Beliaev, un ambassadeur qui laissera de lui une image très positive en Algérie. Après avoir remercié l'ambassadeur de Russie pour les efforts inlassables qu'il a déployés et pour le rôle qu'il a joué dans la consolidation des relations entre les deux pays, tout au long de sa mission en Algérie, M. Goudjil a exprimé sa grande satisfaction quant à la qualité des relations algéro-russes. Salah Goudjil a saisi cette occasion pour évoquer les mutations que connaît l'Algérie à différents niveaux, sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune, et ses efforts pour édifier une Algérie nouvelle. «L'Algérie a parachevé son édification institutionnelle, et avance à pas sûrs vers la mise en place des bases d'une véritable pratique démocratique, sans parler de sa quête inlassable pour le recouvrement de l'éclat de sa diplomatie étrangère séculaire», a souligné Goudjil. Les deux parties ont passé en revue les relations «historiques solides» entre les deux pays et les perspectives de les hisser à la hauteur des relations historiques solides entre les deux pays. Dans le même sillage, ils ont relevé l'actualité des relations interparlementaires et leur développement, à travers l'intensification des visites parlementaires et en activant les groupes d'amitié parlementaires entre les deux pays. Cette rencontre, a été également une opportunité pour aborder les questions internationales et des évolutions que connaît le monde. Dans ce sillage, M. Goudjil a rappelé que «les principes de la diplomatie algérienne reflètent son caractère militant et nationaliste, qui a fait sa réputation dans le passé et garantit aujourd'hui son indépendance». Pour Salah Goudjil, le monde se dirige inévitablement vers un nouvel ordre qui impose «aux deux pays de se préparer et de coordonner pour relever les défis, insistant sur la nécessité de relancer les principes du non-alignement».