«Toutes les catégories sont concernées», a déclaré Salah Djenouhat, responsable de l'organique à l'Ugta. M.Salah Djenouhat, responsable de l'organique, au sein de l'Ugta, invité de la rédaction de la Chaîne III, a annoncé que la commission mixte en charge du dossier lié aux augmentations des salaires du secteur de la Fonction publique était au stade de la simulation et de l'étude d'impact financier. Ce groupe de travail devra remettre, le 29 juin, les résultats auxquels il aura abouti. En principe, toutes les catégories seront touchées par cette augmentation qui devrait être conséquente y compris les cadres supérieurs appartenant à la catégorie 20 et même plus. Les catégories de 7 à 10 devront voir leurs salaires évaluer de manière appréciable et les revenus de 7000 DA devraient pouvoir atteindre les 10.000 DA. La grille graduelle de la Fonction publique, comprise entre les catégories 1 et 20, sera en totalité concernée par cette augmentation qui n'est pas une finalité en soi car, la véritable augmentation aura lieu lors de la prochaine tripartite après la promulgation du nouveau statut de la Fonction publique. Quant à la promulgation de ce fameux statut par ordonnance, M.Djenouhat répondra qu'il est du ressort et des attributions de la présidence de la République. Aucune date n'a été avancée quant à la tenue de la prochaine bipartite, soutient M.Djenouhat qui affirme que pour l'instant, il est surtout question de finaliser le travail entamé en fonction des préoccupations des uns et des autres. En ce qui concerne le secteur économique, il est admis que les conventions de branche et les conventions collectives sont anciennes, il s'agira donc de les réactualiser tout en leur donnant un cadre juridique. La tripartite, à proprement parler, devrait traiter des différents aspects de la situation économique et, entre autres, de la fiscalité. L'apport de la main-d'oeuvre étrangère et l'entrée de l'Algérie dans le marché mondial préoccupe au plus haut point les entreprises algériennes, relève le syndicaliste. C'est en ce sens, souligne-t-il, qu'elles souhaitent négocier au cas par cas et par branche d'activité ces revalorisations de salaires. Elles doivent se traduire par une augmentation réelle du pouvoir d'achat qui aura pour but de soutenir la croissance économique. Cette croissance doit tendre à l'amélioration des conditions de vie des salariés. Apaiser les foyers de tension devrait revenir à inscrire l'augmentation et la revalorisation des salaires dans la perspective d'une politique économique qui donnerait plus d'impulsion à la croissance économique. L'augmentation du pouvoir d'achat dans des conditions d'accroissement de la consommation ne peut qu'influer de manière positive sur la croissance, soutient M.Djenouhat qui insiste néanmoins sur la modernisation et la performance de l'outil de production. Cela dit, c'est sur fond de tensions sociales fusant tous azimuts, symbolisées par le mouvement des enseignants du supérieur, les revendications récentes des maîtres-assistants de médecine et la grève déclenchée avant hier par les vétérinaires que s'engagent les négociations Ugta-gouvernement pour la revalorisation des salaires.