Selon Djenouhat, parmi les 30.000 travailleurs concernés par les salaires impayés, 13.000 ont déjà été régularisés. Une vingtaine de conventions seront signées, ce lundi, entre les SGP et les fédérations syndicales affiliées à l'Ugta. C'est ce qu'a affirmé le secrétaire national chargé de l'organique au sein de la Centrale syndicale, M.Salah Djenouhat. S'exprimant sur les ondes de la Chaîne III, M.Djenouhat a souligné que la plupart des conventions seront conclues ces jours- ci à l'exception de trois ou quatre fédérations qui n'ont pas encore achevé les négociations. Ce dernier exclut l'existence d'un blocage entre les deux parties comme le prétendent certains. «Ce n'est nullement un problème de blocage, mais plutôt des spécificités de certains secteurs et de l'harmonisation des indemnités», précise-t-il. Il s'agit du secteur de l'information, des Epic, des entreprises de travaux publics et de l'agriculture. Concernant le problème des métallos, le secrétaire national considère que le problème est réglé puisque, avance-t-il, la fédération a signé la convention. D'un ton plus rassurant, l'invité de la Chaîne III, pense qu'il n'y a pas de blocage majeur sur les conventions. Il citera comme exemple la Snvi, qui rentre dans le cadre de la protection de la production nationale. Le taux d'augmentation des salaires, explique-t-il, sera fixé de manière à ne pas affecter l'équilibre financier de l'entreprise. Il reconnaît, par la suite que le problème des finances se pose au niveau des entreprises déjà déficitaires. Cependant, il garantit que cette augmentation n'aura aucun impact sur les entreprises. «Je ne pense pas que cette augmentation va mettre en péril les entreprises», dit-il avant d'ajouter «il faut rechercher l'efficacité économique». Le responsable de l'Ugta qualifie déjà les augmentations que vont connaître certains secteurs de positives. Le taux d'augmentation des salaires sera de 15% pour le secteur du tourisme et 20% pour les télécoms et 15% pour les Epic. Même dans le secteur le plus déstructuré, à savoir le textile, la fédération a réussi à avoir une augmentation de 3%. Même si ce taux paraît faible par rapport aux autres secteurs, il n'en demeure pas moins qu'il reste positif. Sur ce passage, Djenouhat a saisi l'occasion pour rappeler que toutes les entreprises signataires, y compris le privé, seront soumises à l'application des conventions, au moins dans l'aspect réglementaire. Selon lui, le gouvernement prend sérieusement ce dossier et compte garder les yeux grands ouverts pour l'aboutissement des résultats. L'inspection de travail va suivre de visu les entreprises. En cas de non- respect des engagements, indique Djenouhat, l'entreprise risque même d'être estée en justice. Au sujet des salaires impayés, l'interlocuteur affirme que cette situation est due à un disfonctionnement dans la pratique des décisions arrêtées par les SGP. Parmi les 30.000 travailleurs concernés, 13.000 ont déjà perçu leurs salaires. Il reste encore 20.000 travailleurs qui attendent avec impatience de toucher leur paye. Selon M.Djenouhat, l'Ugta suit de près ce dossier pour débloquer la situation. Sans pour autant donner un délai précis, le secrétaire national pense que les SGP sont à la recherche des moyens financiers pour régler ce problème. Ce qui induit que les 20.000 travailleurs vont encore attendre quelques mois.