Réuni, hier, sous la présidence du chef de l'Etat, le Conseil des ministres a retoqué la mouture du projet de loi de finances complémentaire 2022. Le président de la République a estimé nécessaire, lors de son intervention, de «repenser le contenu de la loi, selon une vision réaliste et rationnelle, qui préserve les grands équilibres financiers de l'Etat, et prend en compte le comblement du vide de manque de ressources, sur la base des effets de la loi de finances 2022, et réduit les charges liées aux mesures prises par le gouvernement». Selon le communiqué de la présidence de la République, «la loi de finances complémentaire 2022 n'inclut aucune nouvelle taxe, et n'affecte en rien la structure des prix actuellement approuvée, afin de préserver le pouvoir d'achat et les acquis sociaux approuvés par l'Etat, au profit des citoyens». Le souci exprimé par le chef de l'Etat tient au fait que les personnes à revenu faible, ainsi que la classe moyenne ne devraient pas être les groupes sociaux soumis à une quelconque charge fiscale. L'autre texte qui retient l'attention des observateurs est celui présenté par le ministère de la Défense relatif à la réserve militaire. À ce propos, le président Tebboune «a fortement apprécié le contenu du projet de loi pour sa vision prospective», rapporte le même communiqué, relevant que ce texte de loi participe à la protection des «intérêts supérieurs du pays, avec la possibilité de rappeler les militaires de réserve». Les Algériens, officier et homme de troupe de la réserve de l'ANP, pourront donc être mobilisés à tout moment et «dans toutes les circonstances», souligne la même source, insistant que ce projet de loi exprime une volonté de consolider «la cohésion nationale, celle-ci exigeant la défense du territoire national». Concernant les préparatifs de la célébration du 60e anniversaire de l'Indépendance, le Président «a recommandé que la mémoire reçoive la place qui lui revient dans ses dimensions nationales, en lançant des concours à dimension nationale dans les milieux éducatifs, pour consolider l'esprit national de manière pédagogique, en coordination entre les ministères des Moudjahidine, de l'Education, de l'Enseignement supérieur et de la Culture», signale la même source. Sur le dossier de l'Education nationale, également abordé par le Conseil des ministres, le chef de l'Etat a instruit le gouvernement à l'effet d'adopter la langue anglaise au niveau du cycle primaire. Il a à ce propos recommandé une étude approfondie qui sera confiée aux experts en la matière. L'autre souci exprimé par les élèves et leurs parents tient au poids du cartable. Sur le sujet, le président Tebboune a ordonné le lancement immédiat d'une large consultation auprès des acteurs du secteur de l'éducation, pour dégager une vision unifiée sur le phénomène du poids du cartable scolaire, avec au bout des résultats concrets et applicables sur le terrain.