Le projet sera réceptionné dans 36 mois. La première ligne du tramway sera réalisée clés en main par le groupe français Alstom. Leader mondial dans le transport et la production d'énergie, Alstom a conclu jeudi dernier à Alger un contrat avec l'Entreprise du métro d'Alger (EMA). La valeur totale du contrat, signé en présence du ministre algérien des Transports, Mohamed Maghlaoui, s'élève à 356 millions d'euros, la part d'Alstom représentant 282 millions d'euros, a précisé le P-DG du groupe français, M.Patrick Kron. Il y a lieu de rappeler qu'à la mi-juin dernier, l'entreprise Métro d'Alger avait annoncé qu'elle avait retenu pour ce projet un consortium international dirigé par Alstom, dont les partenaires sont la société italienne Todini et la société algérienne ETRHB pour le génie civil (travaux publics). D'une longueur de 16,3km cette première ligne reliera le centre d'Alger à l'Est, plus précisément le quartier de Ruisseau à Bordj-El- Kiffan. Les travaux de réalisation seront, selon le P-dg de l'entreprise Métro d'Alger, bientôt lancés pour une durée de 36 mois. Sur ce point, le ministre des transports, M.Mohamed Maghlaoui, a tenu à assurer que la première ligne sera mise en service au début de l'année 2009. Sa réalisation permettra de résoudre un grand problème pour les Algérois, en particulier les habitants de l'Est. Composée de 30 stations, cette ligne pourra transporter plus de 150.000 personnes. Comme elle touchera une population estimée à 500.000 habitants avec une fréquence de 4 minutes en heures de pointe, selon les termes de ce contrat. Les Algérois doivent patienter encore trois années pour en finir avec le calvaire du transport et pouvoir se déplacer dans le confort. Une extension de la ligne est prévue plus tard entre Bordj El Kiffan et Dergana, souligne le P-DG de l'EMA. S'expliquant sur la problématique du transport, le ministre dira que ce tramway répondra aux «besoins sans cesse croissants en matière de moyens de déplacement modernes» dans l'agglomération algéroise, qui compte plus de 3 millions d'habitants dont quelque 750.000 travailleurs. Cette demande croît au rythme de 1,5% par an et devrait atteindre 4,5 millions de déplacements par jour à l'horizon 2020, selon des prévisions officielles. C'est pour répondre à ce besoin justement, précise-il, qu'il a été décidé de doter Alger d'un réseau de transport cohérent et moderne et qui sera constitué notamment d'un train de banlieue, de la première ligne de Métro, d'un tramway, d'une série de téléphériques et d'une société publique de transport collectif par bus. Selon les propos du ministre, ce réseau «a été dimensionné pour faire face aux besoins croissants de mobilité de la population induits non seulement par la croissance de la population algéroise mais également par celle de l'emploi».