Le tramway d'Alger, premier ouvrage d'un méga chantier à avoir été entamé, devait entrer en service dès l'été 2009, selon les termes du contrat conclu entre les dirigeants de l'Entreprise du métro d'Alger et ceux du groupe français Alstom. Selon les déclarations du premier responsable du secteur, le tramway ne sera fonctionnel qu'au premier semestre de l'année 2010. Une enveloppe avoisinant 32 milliards de dinars a été allouée à ce projet. Un projet, affirme-t-on, qui permettra, à terme, le transport de quelque 150 000 passagers quotidiennement. Un objectif qui ne saurait être atteint sans désagrément puisque les autorités prient les Algérois de s'armer de patience durant la période des travaux qui s'étale sur plus de 40 mois. Le tracé de la ligne, d'une longueur de 23,2 km, comptera 38 stations, traversera d'importants quartiers comme la rue de Tripoli à Hussein Dey et les villes d'El Harrach et de Dar El Beïda. Le projet, une fois achevé, sera remis clés en main à l'Entreprise du métro d'Alger. Les travaux seront réalisés par la Régie autonome des transports parisiens (RATP), le groupe italien Todini et le groupement d'entreprises Haddad. Alstom fournira, pour sa part, les rames et les équipements électriques. L'appel d'offres, lancé par l'EMA, a été remporté par ce consortium, qui a soumissionné pour réaliser la ligne et en assurer l'entretien durant dix ans. Plusieurs ponts et autres ouvrages d'art seront ainsi réalisés. D'ores et déjà, les différents partenaires engagés dans ce projet promettent la fin des travaux à temps et la réalisation d'un tramway moderne. Les prévisions de transport du nouveau tramway sont de 6 700 voyageurs/heure à une vitesse de 20 km/h, (un tram toutes les 5 minutes), et près de 56 millions de voyageurs par an. Le groupe Alstom a été retenu par l'Entreprise du métro d'Algérie (EMA) pour la fourniture de sept rames supplémentaires, Citadis, destinées au futur tramway de la capitale. Au total, le géant français des transports livrera 41 voitures de nouvelle génération qui circuleront sur la première ligne de tramway reliant le centre-ville aux nouveaux quartiers de l'est d'Alger. Les Citadis connaissent un grand succès dans le monde, avec plus de 1 000 unités vendues. Cette nouvelle commande constitue un complément du premier contrat signé en 2006 entre Alstom et EMA pour la fourniture d'un système clés en main destiné à la première ligne du tramway d'Alger. La valeur totale du projet s'élève à 225 millions d'euros. Sur le terrain, la rue Tripoli, à Hussein Dey, commence à se transformer. Même topo à Mohammadia et Bordj El Kiffan. Avec l'accélération des démolitions, le chantier s'installe bel et bien. A l'autre bout de la ville, à Bordj El Kiffan, le terrassement pour la construction de la zone dépôt est entamé. Le rythme d'exécution est soutenu pour être au nouveau rendez-vous fixé. L'entreprise œuvre, dans l'actuelle étape, à l'accélération des opérations de transfert des réseaux d'eau, d'électricité et de téléphonie en vue d'éviter le croisement des canalisations avec la voie du tramway. La restitution des terres et l'indemnisation des expropriés sont les principaux problèmes rencontrés par l'entreprise lors de la réalisation de ce projet. 138 logements et 180 locaux commerciaux ont été acquis pour indemniser les propriétaires déplacés. L'Etat a consacré 1,5 milliard de dinars pour le plan d'indemnisation, dont 600 millions de dinars pour l'acquisition de logements. G. H.