Deux mois après leur arrestation, les émeutiers arrêtés le 6 décembre dernier seront auditionnés aujourd'hui. Arrêtés lors des émeutes ayant éclaté le 6 décembre dernier, suite à l'appel de la Cadc pour organiser des «sit-in pacifiques» devant les brigades de gendarmerie afin de contrecarrer le dialogue initié par le Chef du gouvernement avec «les citoyens libres» et les «ârchs», les six mis en cause, incarcérés depuis, seront auditionnés aujourd'hui au tribunal de Tizi Ouzou. Cette date a été choisie par la Cadc pour organiser devant le tribunal un énième sit-in où il est attendu un délégué par village pour exiger leur libération inconditionnelle, sachant que le collectif de la défense, qui s'est constitué juste après leur arrestations s'est retiré pour «vice de procédure». Seront-ils relâchés, cette fois-ci pour apaiser la tension qui ne cesse de monter ou seront-ils écroués, ce qui va certainement relancer la protesta? A Béjaïa, des signes d'acquittement des 9 détenus sont perceptibles, après que le juge d'instruction n'eut retenu que «l'attroupement» comme délit contre les jeunes émeutiers arrêtés. Alors que du côté des ârchs, leur libération a été la priorité et toutes les actions engagées n'ont pas encore dissuadé les pouvoirs publics pour les relâcher. Les délégués rencontrés ont été unanimes à dénoncer «la politique de deux poids, deux mesures de la justice qui en un temps record, juge des innocents et tarde à juger les coupables et les assassinss». Ils ont affirmé, par ailleurs, que des actions d'envergure seront décidées s'ils ne sont pas relâchés aujourd'hui.
