Il y a comme cela, des jeunes promis à un avenir radieux, mais dont le destin, est visiblement lié à la marche sans tache, du lieu où il évolue. En 2006, atterrissait au tribunal de Chleff, sortant de l'Ecole nationale de la magistrature, un petit élève-magistrat stagiaire, à la mine qui ne payait pas de... mine, car son jovial visage laissait entrevoir un très jeune élève, ou plutôt, d'un brillant collégien! Moussa Guerroumi, montra de la volonté au milieu des «vieux» parquetiers, mais qui laissait entrevoir de grosses possibilités, quant à une rapide ascension, dans le «métier «de magistrat debout». Il va entrer dans le merveilleux monde de la justice, qui est, à ce moment-là, un secteur marginalisé des pouvoirs en place, car la liberté des gens, la démocratie des temps modernes, restaient du domaine de la «fiction». Bref! Moussa Guerroumi, la gorge nouée par une étrange émotion, née de sa fonction de procureur-adjoint, arrivera par un beau matin d'automne dans la très belle bâtisse du tribunal de Hussein-Dey, qui fut, et c'est l'histoire qui l'affirme, la résidence d'été, principale de l'ex-Dey d'Alger, Hussein, qui est aujourd'hui, le siège du tribunal d'Hussein-Dey (cour d'Alger). Il y restera un bon bout de temps, et sera par la demi-douzaine de procureurs de la République en titre, emballé par les agréables conditions de travail, avec les Naïma Dahmani, Yamina Ammi, Bahia Allalou, Abdelaziz Boudraâ etc. Durant le 1er trimestre de 2019, ce fut le changement attendu et exigé par les gars du «Hirak authentique». Ce mouvement fit que la chancellerie, pour ne pas «chanceler», allait organiser un large mouvement, jamais réalisé depuis 60 ans! Plus de 3 000 magistrats furent déplacés un peu partout à travers le territoire national! De quoi faire perdre de la ferveur de certains juges et procureurs, déçus et estomaqués, de faire de la chair à canon des règlements de comptes des «grands et intouchables chefs» de la magistrature. Moussa Guerroumi était de ceux-là! Se comportant en véritable magistrat «debout», il aimait avant toute chose se cultiver dans tous les domaines. Puisqu'il se retrouva dans la cour de Chleff, et précisément dans procureur de la république près le tribunal de Ténès, avant de s'en aller vers Rouiba (cour d'Alger), et de retrouver Hussein Dey, ses colosses greffiers, son exaspérant humidité, mais de francs collaborateurs. Retrouvant, ses principaux collaborateurs, dont les dévoués Med, le vieux, mais solide greffier en chef, et Hassina, la merveilleuse et patiente, assistante, Moussa Guerroumi prit la place du jeune et efficace Oussama Bensaàd, promu au parquet général, en qualité de procureur général-adjoint de l'excellent Sid Ahmed Mourad, le procureur général de la capitale. Depuis, les choses sont rentrées dans l'ordre surtout qu'Abderrazak Ariouat, le jeune et sympathique président du tribunal, se fait un réel plaisir de tendre la main à tous pour le bien de tous les justiciables! Bonne chance à tous!