Maître Fatma Zohra Kadri est une avocate «quadra» qui a réussi à sauver le «touche-à-la came». Mostefa R. est le jeune détenu pour détention et commercialisation de came, fait prévu, et puni par les articles 12 et 17 de la loi 04-18 du 25 décembre 2004 relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes. Oui, même avec sa sévérité, ce code et ses articles 12 et 17, reste tout de même insuffisant pour certains juges. Son avocate, Maître Fatma-Zohra Kadri avait quitté très tôt son cabinet à Hussein Dey pour Boufarik où trône Nassima Saâda, la jeune et ambitieuse présidente de la section correctionnelle et une fois à Boufarik, elle a rencontré Maître Amine Morsli, frais délégué du bâtonnier Bouamama et l'autre fraîche élue de Chéraga, Maître Nassima Aïd, inquiète pour le sort de son client, victime de multiples vices de forme et surtout l'ayant informée que la juge du mercredi avait la main très lourde, considérant que tous les mécontents ont le droit d'interjeter appel à Blida où trois magistrats avec six yeux et six oreilles auront à loisir d'écouter et de voir où Saâda a pu «foirer». Dès qu'elle eut récolté ces infos autour du tribunal de Boufarik, Maître Kadri s'était enhardie à penser déjà aux assauts à mener en face du tribunal car son client avait été surpris avec onze grammes de stup! Debout, à ses côtés, Maître Boularès, Maître Omar Aït-Boudjemaâ, Maître Fadila Oukad et le fougueux Maître Boudjemaâ - Aït Boudjemaâ popotaient autour des derniers événements nés du côté de la cour de Aïn Defla d'où elle était partie sur le tribunal de Khemis Miliana en vue «d'intervenir» auprès du greffier à qui il a été demandé d'interjeter appel en l'absence du concerné. Le refus du greffier lui avait valu une gerbe d'injures qui n'honorent pas son auteur, lequel avait fait soulever les greffiers qui s'étaient contentés d'une vive protestation avant que le ministère n'entre en scène et suspende le magistrat indélicat, impoli et car innocent du tort, qui devra comparaître devant le conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature. «Affaire à suivre» avait conclu Maître Boularès, déçu que cet incident émanât de la dernière cour lancée par Tayeb Louh qui voit ainsi un coup de poignard dans le dos car c'est lui qui avait procédé à la mise en exercice de la juridiction avec les recommandations et autres «conseils» à même de donner de l'espoir aux justiciables de la région qui dépendait auparavant de la cour de Chlef. D'ailleurs, nous confie-t-on, le ministre a la sérieuse intention de lancer l'inspection pour voir de près qui a été envoyé de Chlef vers Aïn Defla et selon quels critères. Les initiés, eux, nous assurent que seuls les médiocres ont été mutés, juste de quoi garder sur les hauteurs du Chellif les plus «brillants» si tant est, on peut en trouver et les compter sur les doigts d'une seule main. Passons et laissons les hommes de Tayeb Belhachem, l'inspecteur général du ministère, faire le boulot... Pour revenir au dossier ouvert sous le nez retroussé de Saâda, la très bonne juge du siège, Maître Kadri avait plaidé les circonstances atténuantes car «c'est un soutien de famille malgré son jeune âge!». L'avocate a su, il faut le reconnaître, retenir l'attention de la présidente dans un bon jour, elle, considérée par ceux qui passent devant elle comme étant une jeune, charmante, belle et ravissante juge qui a la main lourde, pensant probablement au plus profond de ses tripes que «celui qui n'est pas satisfait du verdict, n'a qu'à interjeter appel et c'est le mieux que les frustrés puissent faire!». D'ailleurs, la juge surnommée par les critiques du coin: «Nassima, la main lourde» allait, juste après avoir rendu son verdict sur le siège - un petit sursis qui allait permettre à Mostefa de laisser son statut de «détenu» dans les geôles, sans le vouloir, démenti l'expression pondue par la critique locale qui fait sourire Maître Hadj Rachid Morsli, venu au tribunal voir son aîné, le beau Amine, plaider un dossier relatif aux coups et blessures volontaires réciproques où l'adversaire n'était autre que Maître Abdenour - Omar Aït-Boudjemaâ qui rendra coup pour coup à l'enfant de Sidi-Aïd et mènera la vie dure au jeune parquetier Mounir Athamna, accrocheur et qui avait requis un trois ans ferme pour le second dossier et cinq pour celui relatif à la came. Nous ne terminerons pas sans signaler le malheureux accident survenu à un confrère qui a chuté dans l'égout de la courette des «pas perdus» du tribunal que les responsables devraient couvrir ce carré d'immondices!