La moisson est satisfaisante. Les Coopératives des céréales et légumes de la wilaya agricole de Tiaret ont fait le plein cette saison en réussissant le défi. La wilaya fait état «du stockage de pas moins de 1,5 million de quintaux de céréales toutes variétés confondues». La direction des services agricoles de la même wilaya a indiqué que «la campagne moisson-battage a atteint 90%», soulignant que «cette même campagne est marquée par une hausse des quantités livrées aux Ccls comparativement aux saisons écoulées». La direction de la Ccls de Tiaret a affirmé que «l'acquisition de nouveaux équipements et matériel a amplement contribué à engranger cette importante récolte». Il s'agit, selon la même source, «des pompes et autres machines, de l'adoption d'un plan de transport permettant la réception de 830.000 quintaux depuis le début de l'opération de collecte», rappelant que «la récolte de la saison passée était de 600.000 quintaux seulement». Avec cette bonne récolte, la wilaya d'Oran s'attend à se tailler la première place dans la production agricole, en particulier le stockage des produits céréaliers, pour lesquels 59 points, répartis sur les 42 communes, sont réservés. L'agriculture constitue ce secteur à développer vaille que vaille, compte tenu de la conjoncture mondiale marquée par des chamboulements lambda, d'où l'importance de mettre en place les moyens nécessaires, en plus de l'élargissement des superficies agricoles et leur irrigation, sachant que la pluviométrie est marquée par la disette. L'Algérie a réalisé une amélioration remarquable en ce qui concerne l'extension de ses superficies irriguées durant ces dernières années. Le sous-directeur du développement de l'irrigation au ministère, Halim Benmessaoud, a affirmé que «la superficie des surfaces agricoles irriguées du pays est passée de 350.000 hectares en 2000 à près de 1,5 million hectares en 2021, représentant près de 17% de la surface agricole utile», attribuant cette évolution importante des surfaces irriguées «à l'effort consenti par les pouvoirs publics pour mobiliser la ressource, à travers la promotion des différents systèmes d'irrigation et d'économie d'eau à la parcelle». La même source a fait état de «l'accompagnement technique et financier des agriculteurs pour l'installation des équipements de pompage et des équipements économiseurs d'eau dont les kits d'aspersion, les enrouleurs, les pivots et le système d'irrigation goutte à goutte». À cela s'ajoutent les aides accordées par l'Etat dans le cadre de la réalisation de forages et des puits, l'acquisition et l'installation des équipements de pompage, l'acquisition de citerne souple ainsi que la réalisation de bassins. Les conséquences du changement climatique et leurs retombées sur l'agriculture exigent le développement permanent des systèmes d'irrigation ajustés à la conjoncture. La sécurisation de la production nationale oblige étant donné que l'agriculture constitue un secteur stratégique. «C'est dans le cadre de cette politique que le secteur de l'agriculture a tracé son programme pour la valorisation et l'accroissement des superficies irriguées, à travers l'exploitation de nouvelles ressources hydriques», souligne t-on, rappelant que le ministère travaille en collaboration avec celui des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, ainsi que du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, pour l'exécution de ses programmes hydro-agricoles».