Interroger la guerre et ses conséquences sous forme dramatique et artistique est le propos de cette pièce. War Stories (Histoire de guerre) est un projet artistique international, sous le thème essentiel de l'exploration de la guerre à travers des histoires communes sur les conséquences néfastes de la guerre dans le monde. Ce projet de grande envergure est le fruit de la collaboration entre la compagnie théâtrale Masrah Tej de Bordj Bou Arréridj et AZ théâtre de Londres (Royaume-Uni). Pour ce faire, une série de workshops intensifs aura été entreprise dans différents pays du globe. Il s'agit en tout, d'abord de l'Algérie du 29 juin au 5 juillet, l'Italie du 7 au 11 juillet, en Angleterre, au sein de l'association nationale pour le Grand festival de la jeunesse et ce, du 13 au 15 juillet, au Kosovo du 18 au 24 juillet et enfin, en Palestine du 27 juillet au 3 août. «Dans chaque pays, précisent les instigateurs de ce projet, nous allons travailler avec des artistes, des jeunes artistes, des organisations, des docteurs thérapeutes etc. Nous organiserons des séances de travail, des exercices et nous écouterons surtout toutes les histoires de guerre et de terreur». Il s'agit, aussi, selon les concepteurs de ce travail de recherche, de vouloir faire une exploration des histoires de survie après la guerre ou le conflit, du point de vue psychologique et/ou artistique, en tentant de comprendre ce que sont les histoires d'Algérie. Aussi, comment les gens peuvent-ils récupérer et réparer leur vie après le traumatisme, la violence et la guerre? «Nous voulons organiser des rencontres avec les artistes algériens qui entourent Masrah El Tedj et leur poser ces questions. Puis trouver une façon, un moyen d'exprimer ces histoires dans une forme dramatique, par le chant et la danse ou sous toute autre forme artistique. C'est la base de recherche de notre projet. Avec ce groupe d'artistes, nous voulons explorer la pièce théâtrale d'Euripide, Alceste.» Aussi, au cours du séjour de ces représentants et animateurs de la compagnie anglaise AZ théâtre, à savoir, Jonathan Chadwick et Anna Shmitz, à Bordj Bou Arréridj, un programme a été tracé et comprend des visites dans la ville, des rencontres avec des moudjahidine et les enfants de chouhada au musée d'El Moudjahid, des entretiens et des débats avec des psychologues, des workshops locaux, notamment avec l'association Ziriab et l'association Noudjoum, à la Maison de la culture, une rencontre avec les cinéastes algériens à la salle Bachir-El-Ibrahimi, une projection du film Chronique des Années de braise, palme d'or au festival de Cannes en 1978, un défilé à l'occasion de la fête de l'indépendance et une cérémonie en hommage aux invités. Un travail de longue haleine sera, indéniablement, ce projet ambitieux, qui bénéficie par ailleurs, du soutien et de la contribution du Festival international de théâtre de Sibiu (Romania). Espérons que ce travail permettra à tous ces traumatisés de la guerre de faire enfin le deuil par ce travail de catharsis. Cependant, parler de la guerre d'Algérie en faisant l'impasse sur ces années noires de terreur sanglante, serait difficile, car elles aussi, ont engendré des séquelles irréversibles et plus que néfastes sur le plan psychique notamment. Alors?