Ces derniers ont obtenu un taux de réussite très bas au Bac. Une dizaine de directeurs de lycée seront sanctionnés cette année pour les mauvais résultats obtenus à l'examen du baccalauréat. C'est ce qu'a annoncé hier le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M.Khaldi. «Les directeurs d'établissement sont les premiers responsables de l'échec scolaire», a-t-il dit, en marge d'une conférence de presse, animée au siège du ministère, portant sur les résultats du Bac. Rappelons que l'année passée, 14 directeurs de lycée ayant obtenu un taux de réussite inférieur à 15% au Bac, durant trois années consécutives, ont été relevés de leurs fonctions. Depuis le lancement de la réforme du système éducatif, les chefs d'établissement d'enseignement secondaire, au même titre que ceux du moyen, ont été rendus comptables des résultats de leurs établissements, à l'inverse de ce qui se pratiquait par le passé où des établissements affichaient des résultats nuls à l'examen du baccalauréat sans que les proviseurs soient inquiétés ou sommés de justifier leurs performances. C'est le projet d'établissement dont a parlé le ministre de l'Education et dont l'application commence à porter ses fruits. L'esprit d'émulation et de compétition s'est par ailleurs installé entre les élèves, les enseignants, les établissements et les wilayas. Sur les résultats du baccalauréat, M.Khaldi a qualifié ces derniers d'exceptionnels avec un taux de réussite de 51,15%, jamais obtenu depuis l'indépendance. Le classement par wilaya révèle que Mascara est en tête avec un taux de réussite de 63,43% suivie de Tipaza avec 60,23%. La wilaya de Tizi-ouzou est classée à la 10e place avec un taux de 53,17% et Alger à la 31e place avec 44,08%. Djelfa est à la dernière place pour la deuxième année consécutive. «On pouvait bien dépasser le taux de réussite de 90% si on avait évalué les résultats à 7 de moyenne», dira M.Khaldi. Les écoles privées ont enregistré quant à elles un taux de réussite de 33,71%, les handicapés 47,94% alors que l'école algérienne à Paris a enregistré 38,91%. Ces résultats traduisent en fait la volonté des responsables du ministère d'opérer une rupture radicale avec des pratiques qui ont plongé le système éducatif dans une certaine forme de léthargie pédagogique, a-t-il soutenu. M.Khaldi a rappelé les mesures prises dans ce sens, entre autres, la suppression du système des quotas et du rachat aux deux examens: Bac et BEF. Il a justifié l'efficacité de ces mesures par le nombre d'admis au Bac avec mention très bien qui est arrivé cette année à 224. L'élève qui a eu la meilleure moyenne, 17,66, est Baka Mohamed Sami Eddine de Constantine. Quant à l'encadrement, l'exigence de la licence pour l'accès à un poste d'enseignement vise notamment l'amélioration de la qualification des personnels enseignants. C'est ainsi que le secteur est passé d'une centaine d'enseignants licenciés dans l'enseignement fondamental en 1996 à plus de 40.000 actuellement.