L'inflation mondiale, provoquée par la crise en Ukraine et la pandémie de Covid-19, ainsi que la dévaluation du dinar, a porté un sérieux coup au pouvoir d'achat du citoyen. Le Snmg doit être à combien? Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) a fait de la question son cheval de bataille. Il évalue à 50 000 DA le salaire minimum qui permettrait de couvrir les besoins de la famille algérienne. Ce syndicat affirme, dans son dernier communiqué rendu public, avoir soumis un dossier sur la question aux services du gouvernement, dans lequel il dit avoir proposé «la mise en place de mécanismes qui permettraient d'élever le niveau de vie du citoyen, compte tenu de l'augmentation des prix et de la baisse alarmante du pouvoir d'achat». Ledit document souligne que le Snapap a également transmis des recommandations, tout en se basant sur une étude statistique, de terrain, qui a montré qu'un salaire décent pouvant couvrir les besoins de la famille algérienne ne peut être inférieur à 50 000 dinars comme salaire minimum». Dans le but d'améliorer le pouvoir d'achat du citoyen algérien, il Snapap a également estimé que «cette augmentation doit être accompagnée de mesures concrètes en termes de contrôle des prix pondérés des produits de large consommation.» Aussi, le syndicat propose la concrétisation de la mesure de ciblage des subventions, évoquée par l'Exécutif». Il faudrait selon le Snapap, «verser les subventions allouées par l'Etat à ceux qui le méritent, parmi les groupes vulnérables». Le syndicat a également plaidé pour la mise en place d' «un système de contrôle des prix, à travers le retour de l'Etat comme régulateur des marchés à travers des offices spécialisés dans la distribution des produits de base, et ce «afin d'être une référence pour la fixation du plafond des prix de différents produits de base, au niveau national, avec l'appui du produit national et mettre en place les restrictions douanières sur les produits étrangers, que ce soit en termes de restrictions fiscales ou quantitatives». Le communiqué du Snapap a exprimé «le soutien» du syndicat à la décision de reconsidérer la valeur de la monnaie nationale, «ce qui aura un impact positif sur le niveau des prix, en contrôlant sa valeur et en élevant ses parts de marché, tenant compte de taux raisonnables d'inflation annuelle et de maintenir les salaires au taux de ces derniers», a-t-on pu lire dans la même source. L'objectif est, selon le même document, de «pouvoir maintenir le pouvoir d'achat pendant une période raisonnable». Le Snapap a également souligné la nécessité d'«impliquer les partenaires sociaux dans toutes les concertations permettant d'aboutir à cet effort». Le syndicat de Belkacem Felfoul a d'autre part, mis l'accent sur la nécessité d'«activer les lois et d'appliquer les subvention destinées au wilayas du pays, dont un grand nombre de travailleurs dans ces zones ont été privés». Selon la même organisation syndicale, la réalisation de ces objectifs contribuera à renforcer la cohésion nationale et le front social pour se rassembler et s'unir afin de préserver la dignité de la nation et préserver ses capacités pour faire face à tous les défis environnants, sauf aux niveaux international ou régional, compte tenu de la cohésion de la nation et son armée pour réaliser le développement souhaité dans tous les domaines et tous les secteurs».