En inaugurant, hier à Alger, une journée d'information sur l'aménagement des plages, en présence des directeurs du tourisme des wilayas côtières, Noureddine Moussa, ministre du Tourisme, a rappelé que le tourisme est « un secteur économique à part entière, capable de créer de l'emploi et de la richesse ». Pour mieux mettre en exergue cette réalité, il cite le chiffre de 220 millions d'emplois dans le monde. L'Algérie a réalisé des rentrées en devises en 2006 estimées, selon l'ONS, à 200 millions de dollars. En 2005, ce chiffre était de 175 millions de dollars. « Cela peut paraître insignifiant pour certains, mais si on le place dans un contexte purement économique, on peut dire qu'il y a des motifs de satisfaction : les rentrées de l'Algérie hors hydrocarbures est de 1 milliard de dollars dont 20% proviennent du tourisme. » Le ministre a annoncé également que des conventions de financement de projets touristiques seront signées avec la BDL et la Cnep avant fin février. Une convention a déjà été signée entre le ministère du Tourisme et le Crédit populaire algérien (CPA) ayant pour objet l'octroi de crédits destinés à la réalisation d'infrastructures touristiques et à la réhabilitation et la rénovation des infrastructures existantes. Le CPA a réduit d'un point le taux d'intérêt par rapport à ce qui est pratiqué. Pour bénéficier d'un crédit bancaire, le promoteur d'un projet hôtelier doit présenter à la banque une demande de crédit accompagnée d'une étude technico-économique fiable, devant faire ressortir les éléments pertinents de l'investissement, notamment l'expérience et la qualification professionnelle du promoteur, les conditions d'implantation (exemple : existence des utilités), le marché ciblé et les produits offerts, les comptes d'exploitation et bilans prévisionnels sans omettre d'appréhender les besoins en fonds de roulement du projet. D'autre part, une convention a été signée entre le ministère du Travail et de la Sécurité sociale et le ministère du Tourisme. Le ministère du Travail et de la Sécurité sociale s'engage à orienter les chômeurs promoteurs disposant d'une formation et/ou d'un savoir-faire dans les métiers du tourisme vers la création d'activités intervenant dans les programmes du secteur du tourisme. Il s'agit de la prise en charge par la Cnac, notamment des chômeurs promoteurs âgés de 35 à 50 ans. Evoquant l'aménagement des plages, il a fait savoir que sur les 450 plages répertoriées sur le littoral, plus de 311 autorisées à la baignade seront mises à la disposition des estivants l'été prochain. En 2005, il y avait 291 plages exploitées et 20 autres ont été ouvertes en 2006, ce qui porte le chiffre des plages autorisées à la baignade à 311. Les plages sont interdites pour deux raisons : absence d'accès et pollution. Le ministre a fait savoir qu'un groupe de travail commun avec le secteur des travaux publics a été mis en place à Tipaza et s'est fixé comme priorité l'aménagement des accès à plusieurs plages. En coordination avec le ministère des Ressources en eau, plusieurs stations d'épuration seront mises en service avant le 1er juin prochain (ouverture de la saison estivale). Le ministre a affirmé aussi qu'une concession de 5 ans sera octroyée aux potentiels opérateurs. L'application de la réglementation relative à la concession des plages aura pour effet d'impulser des investissements en matière d'aménagement des espaces et de renforcement des équipements balnéaires. « Le cahier des charges est utile pour que chacun sache ce qu'il a à faire. Nous devons aller progressivement vers la professionnalisation des activités », a-t-il dit.