En dépit du fait que le tourisme balnéaire est un puissant vecteur de développement du tourisme, néanmoins il reste peu développé en Algérie. Les raisons sont multiples mais les autorités concernées œuvrent à faire de ce type de tourisme un pôle d'excellence. Dans cette perspective, Nourredine Moussa, ministre du Tourisme, présidera aujourd'hui une journée d'information sur la thématique de "l'aménagement des plages". La rencontre aura lieu à l'hôtel El Riadh et réunira les professionnels du secteur, algérien et tunisiens, le département de M. Moussa s'engage à se baser sur l'expérience réussie de la Tunisie dans le domaine de l'exploitation des plages. L'objectif de cette rencontre porte essentiellement sur la manière d'aménager et d'équiper nos plages afin d'éviter les constructions illicites et anarchiques au niveau et à proximité des plages. Les participants à cette journée auront à débattre la prise en charge du volet environnemental de notre littoral à savoir l'hygiène qui dans certaines plages fait défaut, le rejet des eaux usées dans la mer et, notamment le pillage de sable, des facteurs qui nuisent au côté esthétique des plages. L'exploitation des plages qui doit être faite par des professionnels sera au centre de cette réunion, ainsi que le respect du plan d'aménagement des plages. Des représentants des ministères des Travaux publics, de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement ainsi que du ministère délégué chargé de la Ville et du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales prendront part à cette rencontre. Des représentants de la Protection civile, de la police des plages seront également présents pour prendre part aux points culminants de la rencontre. Le développement du tourisme balnéaire algérien est largement tributaire de plusieurs secteurs tels les travaux publics en termes d'infrastructure routière et d'accès aux plage, le secteur de l'environnement face à tout ce qui touche la pollution littorale… Il est vrai que le nombre de plages autorisées à la baignade ne cesse d'augmenter d'année en année, mais cette mesure doit être accompagnée par une amélioration du niveau des prestations de services. Pour la saison estivale 2006 le nombre de plages a atteint 309 et cela est dû en particulier aux efforts consentis par les directions des travaux publics qui ont rendu possible leurs accessibilité. Reste maintenant pas moins de 179 autres plages à rouvrir. Rappelons que la saison estivale 2006 a été placée sous le signe de la qualité, ce qui démontre l'intérêt que portent les autorités concernées à promouvoir la qualité, vu que les estivants recherchent, aujourd'hui, la qualité des services et les prix bas. Un gros effort d'amélioration de la qualité des plages a été incontestablement accompli mais il reste beaucoup à faire dans ce sens afin d'atteindre un niveau d'hygiène et d'organisation comparable à celui de nos voisins les Tunisiens et les marocains. Le département de M. Moussa promet d'introduire le professionnalisme au niveau de l'activité de la gestion des plages d'où l'institution d'un cahier des charges contractualisant les relations entre le concessionnaire et la commune. Ces contrats, dont la durée peut aller jusqu'à cinq ans, donneront aux concessionnaires l'opportunité d'investir dans tout ce qui peut contribuer à l'amélioration du cadre général et à la diversification des prestations.