La consommation de stupéfiants ou psychotropes est devenue le refuge par excellence des jeunes poussés fatalement par le vide culturel et l'oisiveté. Si l'année 2006 est l'année de la relance des infrastructures des jeunes avec divers équipements inscrits, tels la piscine semi-olympique, le centre culturel, les deux stades combinés de proximité dont les travaux seront incessamment lancés ou encore, la bibliothèque qui est achevée et la nouvelle enveloppe de 1,5 milliard pour le stade gazonné, celle-ci s'est caractérisée par la maigre activité sportive et culturelle résultat de l'indolence des responsables qui semblent porter au second plan ces activités de jeunes. Le bilan de cette année est des plus sinistres à cause du vide qu'a engendré le manque de prise en charge d'une jeunesse devenue ainsi très vulnérable, notamment en cette région frontalière où tous les maux s'y croisent. La consommation de stupéfiants ou psychotropes est devenue le refuge poussé par excellence des jeunes poussés par le vide culturel et l'oisiveté et dont certains se mettent de la partie en devenant à leur tour des dealers. L'activité de contrebande est devenue une réserve pour les jeunes dont 80% s'adonnent au trafic du carburant et le reste dans celui des produits agricoles. Les refoulés du système scolaire se rabattent sur ce créneau qui ne demande qu'un faible investissement comme un véhicule muni d'un réservoir de grande contenance tels ceux des Mercedes ancien modèle, R25, R21 pour se faire un bénéfice substantiel. A titre indicatif, le bidon de 30 litres payé 420 DA à la station est cédé au niveau de la frontière entre 850 DA et 1100 DA selon le cours. Avec des réservoirs dont la contenance est de 3 bidons voire plus et une fréquence moyenne de 3 «voyages» quotidiennement, l'affluence sur ce genre de trafic est nécessairement évidente au point où une pénurie de main-d'oeuvre complique le développement de la région- A ce titre, l'on cite le secteur du bâtiment qui fait appel â une main-d'oeuvre illicite marocaine, cause pour laquelle des projets entiers restent en souffrance tel celui des 251 logements LSP qui l'est voilà 5 années. Le secteur de l'agriculture quant à lui est boudé par cette jeunesse et dont les agriculteurs sont contraints à embaucher les clandestins africains et la main-d'oeuvre «importée» de l'intérieur du pays, notamment de Sabra et de Mostaganem. Par ailleurs, une volonté de recherche de travail, adéquat bien sûr, est constaté chez les nouveaux diplômés, lesquels, n'hésitent pas, malgré les maintes difficultés pour y parvenir, à s'inscrire auprès du bureau de la main-d'oeuvre ou au niveau des délégations de la direction de l'emploi pour un pré emploi. Les journées sont moroses pour le restant des jeunes qui rêvent de l'Eldorado européen et qui refusent les emplois locaux et qui trouvent, en la contrebande, un travail éphémère. Les manifestations sportives et culturelles ont fait carrément défaut en cette année de vache maigre pour meubler ces journées afin de préserver la jeunesse de la marginalisation et des conséquences désastreuses de la consommation de drogues. Dans ce cadre, on relève 180 arrestations de jeunes pour divers délits lors du mois passé et qui vont de la contrefaçon à la détention et consommation de stupéfiants en passant par la contrebande et le port d'armes prohibées.