Le marché algérien des énergies renouvelables attire de plus en plus d'investisseurs étrangers. Les déverrouillages opérés à travers la promulgation de la nouvelle loi sur l'investissement, les mesures de facilitations, et l'assainissement de l'administration, commencent à donner leurs fruits. À ce titre, le secrétaire général du ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Bouziane Mahmah, a reçu mardi à Alger, le représentant de la société indienne «Kalpataru Power Transmission LTD», Ramesh Gupta, avec lequel il a évoqué «la coopération technique et les perspectives d'investissement dans le domaine des énergies renouvelables, notamment le photovoltaïque et la biomasse, en souhaitant voir se développer des projets prometteurs qui privilégient les échanges d'expertises et le transfert du savoir-faire».Il faut dire que le, domaine demeure encore presque vierge en Algérie dans la mesure où un potentiel de 3000 heures d'ensoleillement par an, les réalisations dans ce domaine ne dépassent pas les 40MW. Les differents programmes de la transition énergétique, tels que le projet «Desertec» n'ont pas connu l'essor attendu. L'objectif étant d'atteindre les 15 000 MW à l'horizon 2035. Une situation qui a engendré de fortes actions de reformes, pour maintenir le cap et concrétiser les projets en cours, à l'image du projet «Solar 1000». À cet effet, Mahmah a souligné, que «son ministère a mis en place un plan stratégique qui s'articule autour de la transition énergétique axée, principalement, sur le développement massif et la promotion des énergies renouvelables, à travers l'incitation à l'investissement dans ce secteur, et en optant pour les énergies propres pour la production de l'électricité». Sur le terrain, ces actions se sont articulées en premier lieu par la mise en place du ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables en 2020, suivie de l'annonce de la création du Haut conseil à l'énergie. Autant dire que ces avancées indiscutables ont eu un effet de redirection des politiques publiques vers un renouveau économique basé sur le développement durable. Une nouvelle vision, qui n'a pas manqué d'avoir des répercussions positives sur l'attractivité du secteur des énergies renouvelables en Algérie. Des impacts qui se sont exprimés par un engouement considérable des entreprises étrangères sur les projets inscrits. Plus de 86 entreprises ont d'ores et déjà retiré le cahier des charges pour le projet «Solar 1000». Il y a lieu de convenir, qu'après les déboires et les retards enregistrés, le projet devrait connaître un démarrage en force. Dans ce sillage, il représente un nouveau point de départ, qui s'accompagne d'une forte demande de coopération étrangère. Autant dire que le climat des affaires en Algérie connaît une certaine amélioration, qui a consolidé sa crédibilité et son attractivité. Cela étant, le chemin vers une efficacité dans la concrétisation de ces projets relève des résultats qui émergeront de l'application de ces nouvelles directions. Les partenariats avec les investisseurs étrangers ne devraient pas se heurter aux obstacles juridiques et administratifs, qui ont caractérisé les dernières décennies. C'est sur cette condition incontournable que reposent les vraies chances de réaliser une transition énergétique efficiente. Cette dernière nécessite d'optimiser toutes les opportunités de coopération, afin de renforcer les moyens de développement et de modernisation, et accentuer l'échange technologique. Autour de ces opportunités de coopération, le représentant de la société indienne MW M. Gupta, a mis en avant «la vision de son entreprise en matière de fourniture de services de sous-traitance EPC pour les pipelines, les terminaux et les stations de collecte de gaz, de la transmission d'énergie, ainsi que de ses réalisations dans le domaine du photovoltaïque à l'international».