Le ministère sahraoui des Affaires étrangères a affirmé, à partir de Tunis, dans le cadre de la tenue de la TICAD 8, que le régime d'occupation marocain visait, à travers ses pratiques, à exécuter des agendas étrangers subversifs ciblant la paix et la stabilité dans la région. Il a indiqué qu'il cherchait également à porter atteinte à la cohésion et à l'unité des pays et des peuples de l'UA. À cet égard, la diplomatie sahraouie a rappelé une vérité implacable selon laquelle, l'accueil du président Ghali par le président tunisien s'inscrivait dans le cadre du «traitement sur un pied d'égalité de tous les chefs d'Etat et de gouvernement et des délégations membres de l'UA accueillis à l'aéroport international de Carthage». Intervenant sur la chaîne télévisée BBC Arabic, le membre du secrétariat national du Front Polisario, chargé de l'Europe et de l'Union européenne, Oubi Bouchraya Bachir a abondé dans le même sens en considérant que le contenu du communiqué, bouffi d'arrogance et d'agressivité, rendu public par le ministère des Affaires étrangères de l'occupant marocain concernant l'accueil du président sahraoui par son homologue tunisien dissimulait le sentiment d'un échec cinglant dans la réalisation des objectifs de son adhésion en 2017 à l'UA. Commentant également le dernier communiqué des Affaires étrangères tunisiennes, le diplomate sahraoui a estimé qu'«il reflète, en vérité, l'attachement de Tunis à la loi et la légitimité internationale en ce qui concerne le conflit de décolonisation au Sahara occidental, ainsi que ses engagements en tant que pays membre de l'UA». Insistant sur «sa neutralité et son respect pour la légalité internationale», la Tunisie s'était engagée dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères à «respecter les résolutions onusiennes au même titre que celles de l'UA dont le pays est l'un des membres fondateurs».