La mobilisation en valait le coup. Depuis, hier, des équipes venues de différentes wilayas sont opérationnelles à Béjaïa-ville en renfort à l'équipe locale. Il vaut mieux prévenir que guérir. Connue pour être une ville traversée par au moins 11 oueds, la ville de Béjaïa fait souvent l'objet d'inondations dues essentiellement au manque de prévention. Le curage des avaloirs est, depuis hier, une priorité pour les équipes de l'Office national d'assainissement. Risque naturel par excellence, les inondations trouvent aussi leur origine dans l'absence d'entretien de toutes les conduites, les oueds et les avaloirs d'évacuation à travers les quatre coins de la ville. Ces dernières années, ces inondations affectent en force les centres urbains, causant des dégâts matériels et des pertes humaines. Les failles du système de drainage en sont pour l'essentiel la cause de désastres. C'est pourquoi, le curage des canalisations des eaux de pluie et des avaloirs, obstrués pendant la saison d'été par les déchets et détritus de tous genres, devient une priorité. Des déchets qui s'accumulaient au fil des jours devant une collecte des ordures ménagères, qui laisse à désirer et un système de balayage quasi inexistant. Ajouté à l'incivisme des uns et des autres, cela finit par donner forcément des égouts et des avaloirs bouchés. Avec l'arrivée des pluies d'automne, l'écoulement des eaux pluviales déborde sur la voie publique et en un lapse de temps, des quartiers entiers sont inondés. Daouadji, Quartier Séghir, Cité Tobbal, Ihaddadène, Edimco, Ighil Ouazoug, Cité Ramla et Bir Essalem, pour ne citer que ceux-là, renouent avec cette sempiternelle situation. D'énormes dégâts sont alors enregistrés. Des habitations sont également touchées par les cours d'eau, déferlant à partir des hauteurs de la capitale des Hammadites. Les axes routiers et les cités situées sut la plaine de la ville s'en trouvent plongés sous l'eau. Face à ce scénario, qui se répète chaque fin d'été, l'Office national d'assainissement se fait prévoyant afin d'éviter l'irréparable. Les inondations, étant souvent le fait des négligences des services concernés, l'ONA, censés nettoyer les caniveaux et regards en temps normal, ne veut plus intervenir après coup comm, cela se faisait dans le passé dans l'optique de remédier aux scénarios précédents, qui se sont toujours singularisés par des routes submergées d'eau et une circulation automobile bloquée par les embouteillages. Des instructions sont d 'ores et déjà données aux citoyens qui laissent les gravats sur la voie publique afin de les débarrasser au plus vite faute de quoi il seront verbalisés. Les services communaux et la police d'urbanisme doivent également s'investir dans cet élan préventif.