à chaque rentrée scolaire, les établissements font l'objet d'un lifting, à Annaba, mais qu'en est-il de l'essentiel pour les conditions de scolarité des élèves, notamment le transport et les cantines scolaires, en plus des autres conditions devant améliorer la scolarité des élèves notamment du primaire? Au vu des préparatifs tous azimuts engagés depuis quelque temps, la situation s'annonce favorable à une reprise sans problèmes. Le rapport présenté par la directrice de l'éducation, lors de la réunion présidée par le chef de l'exécutif, fait état des ouvrages exploités et ceux en cours de réalisation. La prime de solidarité scolaire, le transport, les cantines scolaires et la disponibilité du manuel scolaire, ainsi que les mesures d'allègement du cartable des élèves du primaire, ont également été soulevés lors de cette rencontre, au cours de laquelle la question de la surcharge des classes a été occultée, au même titre que le projet de réalisation d'un groupe scolaire à la cité Ryme, dans la commune d'Annaba. Un projet devant désengorger, un tant soit peu, les classes des établissements scolaires accueillant les écoliers de cette cité et les lotissements voisins. Un projet inspecté, pourtant, par le wali, en juillet dernier. Une visite qui laissait croire en sa mise en exploitation pour la rentrée scolaire 2022-2023. De même pour le projet de réalisation d'un lycée dans la commune de Seraïdi. Rappelons que les lycéens de cette commune parcourent chaque jour 14 km en aller-retour afin de se rendre à l'un des lycées de la commune d'Annaba. Un parcours ponctué par la dégradation des conditions climatiques, notamment la rigueur de l'hiver caractérisé par l'enneigement de cette station balnéaire située à plus de 900 m au-dessus du niveau de la mer, outre les aléas du transport, avec un téléphérique toujours cloué au sol. Ce moyen de transport procure une réduction de temps et des dépenses, aux élèves issus de familles aux faibles revenus. Quant aux élèves des zones éparses, leur sort reste toujours aléatoire. Leur devenir n'a pas été abordé lors des réunions tenues par les responsables du secteur. Idem pour la sécurisation des abords des établissements scolaires, alors que l'année dernière, plusieurs agressions ont été signalées. Des élèves ont été victimes de violence et se sont vus subtiliser leurs objets personnels (argent, téléphones portables et bijoux). Des scènes d'agressions perpétrées, chaque jour, sur des élèves, notamment ceux scolarisés loin de leur lieu de résidence. Des désagréments, peut-être, plus importants à prendre en charge que le lifting des structures de l'éducation, qui nous dit-on, aura une portée capitale pour les élèves. En attendant que les vraies questions soient sérieusement soulevées, les conditions de scolarisation des élèves à Annaba, restent limitées au chaulage des murs et l'embellissement des cours de récréation. Une préparation de la rentrée scolaire, devenue un classique.