Elles réclament une révision de leur statut professionnel. Cette revendication est plus que jamais confirmée par le récent précédent d'Aïn El Hammam (Tizi Ouzou) où, de l'avis des délégués des paramédicaux de la wilaya de Tizi Ouzou, «neuf sages-femmes ont été mises à pied par décision administrative abusive et au mépris de la réglementation en vigueur». La revalorisation du statut de sage-femme vient donc d'être encore une fois rappelé par la présidente du collectif des sages-femmes algériennes, Mme Guerrouche Akila, qui a, à la faveur de la célébration hier du deuxième anniversaire de l'Unsfa (Union nationale des sages-femmes algériennes) affiliée à l'Ugta et qui coïncide avec la célébration de la fête de l'indépendance et de la jeunesse, n'a pas manqué d'inviter les plus hautes autorités du pays à soutenir la corporation qu'elle représente. Alors qu'un avant-projet de loi est en passe d'être présenté au Sénat afin de faire reconnaître à la profession de sage-femme sa juste valeur. Sans quoi, a-t-elle ajouté, le décret de périnatalité dont les termes, bien qu'unanimement approuvés par le gouvernement et appuyés par le président de la République, ne sauraient être appliqués convenablement. C'est en rappelant que les conditions optimales de sécurité de la grossesse et de l'accouchement sont loin d'être réunies à l'heure actuelle dans notre pays, tout en ajoutant que pareille situation est appelée à se dégrader encore plus en l'absence de tout code de déontologie propre à la profession de sage-femme qu'elle a réitéré la nécessité de reconnaître aux sages-femmes la formation universitaire médicale avec révision du cursus et l'adhésion au système LMD.Comme elle a exigé la relance de l'école des sages-femmes, l'impératif de voir évoluer la grille des salaires conformément à cette formation, l'alignement des rémunérations en fonction des responsabilités inhérentes au métier, la modification de la nomenclature des actes réalisés par les sages-femmes et enfin, la révision totale du statut de la sage-femme en se référant à la définition internationalement admise, notamment par l'Organisation mondiale de la santé et le code de pratique des pays de la Communauté économique européenne. Mme Kerrouche qui a évoqué des négociations entamées avec les pouvoirs publics depuis plus de deux ans en vue justement d'améliorer les conditions socioprofessionnelles des sages-femmes, a néanmoins fait part de l'espoir de voir la prochaine rentrée sociale apporter de «très bonnes nouvelles à sa corporation».