Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est revenu, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, sur la question du pouvoir d'achat des citoyens. Lors de cette rencontre, intervenant après avoir opéré un remaniement ministériel, le président Tebboune a rappelé aux nouveaux ministres et à l'ensemble du staff gouvernemental que «la déclaration de politique générale doit impérativement prendre en ligne de compte la stratégie de l'Etat pour la relance de l'économie nationale, à travers le renforcement de ses capacités financières, en encourageant les exportations hors hydrocarbures en tant que nouvelles ressources financières, la rationalisation des dépenses du gouvernement et l'engagement continu de l'Etat à la préservation du pouvoir d'achat du citoyen». Cette fermeté renseigne sur les défis qui attendent les ministres de la République, mais aussi les enjeux de la nouvelle étape dont la phase économique se taille la part du lion dont la prestation des ministres doit être à la hauteur des exigences qui s'imposent au pays, en termes de développement national et de croissance. Le président de la République a sommé ses ministres d'avoir un sens aigu de la rationalisation des dépenses du gouvernement et de travailler dans la perspective de créer un valeur ajoutée, en dehors des hydrocarbures. Cette nouvelle exigence se fait sentir avec acuité, c'est ce qui a amené le président Tebboune à rappeler, lors de la réunion du Conseil des ministres, que l'Etat s'engage, d'une manière permanente, à la préservation du pouvoir d'achat du citoyen. Le volet social est conçu comme prolongement du volet économique et une démarche intrinsèque. C'est dire que les orientations et les directives données par le président de la République à son staff gouvernemental s'articulent essentiellement autour des volets économique et social. La question du pouvoir d'achat des couches larges de la société constitue une véritable préoccupation. C'est pourquoi le président Tebboune a insisté sur la rationalisation des dépenses du gouvernement et l'engagement à l'amélioration graduelle de la situation sociale de pans entiers de la société. Cette détermination a été réaffirmée moult fois par le président de la République qui a souligné, à ce propos, que «la protection du pouvoir d'achat, la préservation des emplois et de la prise en charge sociale demeureront parmi les priorités auxquelles nous accordons un intérêt particulier et pour lesquelles nous oeuvrerons à mobiliser les ressources financières nécessaires, notamment au profit de la classe moyenne, les catégories à revenu limité et les couches démunies». La suppression de l'impôt sur le revenu global (l'IRG) au profit des catégories à revenu limité, la révision du point indiciaire, la création et l'accroissement de l'allocation chômage et l'augmentation des pensions de retraite, sont autant de gestes et de signes concrets de la prise en charge de la question sociale et du pouvoir d'achat des familles démunies. La dernière réunion du Conseil des ministres a rappelé cette urgence qu'il faut prendre en charge d'une manière concrète pour pouvoir répondre aux attentes et aux aspirations légitimes des citoyens lambda. Le président Tebboune a instruit les ministres d'aller vers une démarche qui aura à booster le marché de l'emploi, en renforçant l'action en direction des secteurs pourvoyeurs de valeur ajoutée et créateurs de richesse. Dans ce sens, le président Tebboune n'a cessé d'évoquer la nécessité d'engager «la réflexion qui sera, tout le temps, tournée vers l'élargissement des champs d'absorption de nos enfants chômeurs». La dernière réunion du Conseil des ministres a recentré les priorités du gouvernement, en situant les préoccupations prioritaires dont les volets économique et social constituent l'alpha et l'oméga de l'étape politique, en cours et à moyen terme, de l'Exécutif.