Le ciel n'a jamais été aussi bleu entre Alger et Nouakchott. En plus des bonnes relations politiques qui les lient, les deux voisins sont en train de renforcer leur relation économique. Le summum de cette belle «histoire» devrait être la réalisation de la route reliant Tindouf à Zouerate sur une distance de 773 km. Un mégaprojet qui devrait renforcer davantage les échanges entre les deux pays. D'ailleurs, il doit occuper une grande partie des débats de la 19e session de la Grande commission mixte de coopération algéro-mauritanienne. Cette rencontre des plus importantes sera coprésidée par le Premier ministre, Aimene Benabderrahmane, avec son homologue, Mohamed Ould Bilal. Le Premier ministre Benabderrahmane est arrivé, hier, à Nouakchott à la tête d'une importante délégation ministérielle. Il est accompagné par les ministres de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Brahim Merad, de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabbi, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Bidari, de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Yacine Merabi, des Travaux publics, de l'Hydraulique et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, de la Pêche et des Productions halieutiques, Hichem Sofiane Salaouatchi. À l'occasion, le Premier ministre devrait remettre, en marge de ces travaux, au président mauritanien, Mohamed Ould El-Ghazouani, la lettre d''invitation du président Tebboune à participer au 31e Sommet de la ligue arabe qui se tiendra les 1er et 2 novembre prochain à Alger. Les ministres algériens n'ont pas chômé. Dès leur arrivée, ils ont eu des échanges avec leurs homologues mauritaniens. Ils ont même pris part au comité de suivi préparatoire de la Grande commission mixte de coopération algéro-mauritanienne. À l'instar du nouveau ministre des Travaux publics, de l'Hydraulique et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh. Il était bien évidemment question de la fameuse nouvelle route dont les travaux doivent débuter incessamment. Une route devant, selon Lakhdar Rekhroukh, «ouvrir des perspectives prometteuses pour les zones frontalières et garantir le développement au profit des deux peuples frères». Le ministre des Travaux publics, de l'Hydraulique et des Infrastructures de base a relevé, dans ce sillage, «la détermination de la partie algérienne d'entamer les ateliers des études techniques sur cette route, et d'oeuvrer à lever tous les obstacles pouvant entraver sa réalisation». Rekhroukh a fait remarquer que plusieurs réalisations ont été obtenues ces dernières années entre les deux pays. «Beaucoup de domaines restent, néanmoins, encore inexploités», a-t-il rétorqué. Il estime que cet objectif ne saurait être réalisé sans la contribution des opérateurs économiques algériens et mauritaniens qu'il a exhortés à bénéficier des opportunités offertes par le nouveau Code des investissements. De son côté, le ministre de l'Equipement et des Transports mauritanien a affirmé que les relations bilatérales sont caractérisées par une coopération riche dans plusieurs secteurs vitaux.«La route reliant Tindouf à Zouerate constitue l'événement phare qui marquera l'histoire de ces relations, en ce sens qu'elle contribuera assurément à animer les échanges commerciaux et à conforter les liens socioculturels entre les peuples algérien et mauritanien», a-t-il souligné. La coopération algéro-mauritanienne connaît une dynamique remarquable traduite par une série des mécanismes que sont la commission de concertation politique, la commission de suivi et la Grande commission mixte de coopération, des mécanismes mis en place dans l'objectif de renforcer les acquis réalisés par les deux pays.