Une stratégie commune d'application du schéma national d'aménagement du territoire a été mise en branle hier au siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs) lors d'une réunion présidée par le premier responsable de ce département, Rachid Harroubia, et celui de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire (Meat), Chérif Rahmani. Pour mettre en oeuvre efficacement ce schéma de développement, une série de rencontres similaires est programmée avec tous les ministères et organismes concernés pour asseoir une synergie commune de travail qui doit rassembler toutes les potentialités humaines et matérielles. Ce «schéma», dénominatif différent du mot «plan», est au terme de son achèvement, a pour sa part déclaré Rahmani qui a précisé qu'il sera présenté en automne aux conseils de gouvernement et des ministres avant d'être soumis aux deux chambres pour son approbation et une adoption législative. Plusieurs «scénarios» meublent ce schéma de développement d'une Algérie qui s'urbanise et dont le Mesrs est un «aiguillon» important qui aidera le pays à adopter une synergie dans le cadre euro- méditerranéen, a déclaré le ministre. Ces chapitres sont relatifs aux modes d'occupation du territoire, aux problèmes des grandes villes et moyennes, des zones rurales, à l'alimentation en eau. L'on recense trois grandes interrogations auxquelles répond le schéma directeur. Il s'agit, en particulier, de rendre attractif le territoire marqué notamment par la délocalisation des industries, chez nous et dans le monde, les capacités, les bilans de production, la capitalisation et l'innovation permanente en matière de création. Ce concept nouveau est important au sein du Mesrs dont l'action centrale (savoir et création) anime les stratégies du schéma vers lequel il doit se déployer. A la stratégie de concertation avec le Mesrs, viendront s'ajouter celles de tous les départements ministériels (transports, énergie, ressources en eau, santé...) autant de schémas nécessaires qui nécessiteront une écoute attentionnée des chercheurs universitaires, architectes d'une véritable géographie universitaire future, à même de «combiner ce système avec ce qui se fait ailleurs». Rahmani indiquera en outre que la transformation des grandes villes du Nord en métropoles économiques est un «phénomène naturel» mais ceci ne doit pas empêcher la création de pôles administratifs ou économiques notamment dans les Hauts-Plateaux, comme elle ne doit pas occulter l'émergence de noyaux de formation universitaire dans des villes comme Tissemsilt, Mila ou Tamanrasset.