Un pas de géant. C'est ce que s'apprête à faire la coopération algéro-turque dans le domaine de l'exploitation minière. Les récentes orientations économiques et les nouvelles lois adoptées entament un palier supérieur d'accomplissement. De la phase de lancement et de réalisation des grandes infrastructures, cette coopération se dirige vers l'exploitation et la valorisation des richesses minières. C'est dans cette optique que le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a reçu jeudi à Alger, le président du conseil d'administration du groupe Tosyali, Fouad Tosyali. Au centre des discussions, il a été retenu l'importance que revêt l'utilisation du minerai de fer du gisement de fer de Ghar Djebilet dans le complexe sidérurgique du groupe à Béthioua (Oran). C'est précisément dans la réalisation d'une unité industrielle de traitement du minerai de fer de Ghar Djebilet, pour laquelle une étude technico-commerciale est en cours de préparation, que réside toute la quintessence des actions de réformes et la teneur des nouvelles mesures d'investissement. L'entrée en exploitation du minerai algérien, annonce la naissance d'une nouvelle ère, qui vise l'indépendance des revenus des hydrocarbures. Car il est indéniable, que ce premier pas vers le renforcement de l'industrie sidérurgique, se présente comme une libération en matière de vision, de gestion et de développement, qui ne manquera pas d'avoir des répercussions autant positives que profondes. L'autosuffisance qui découlera de ces projets contribuera à lancer et à consolider de lourdes industries qui constitueront le socle et la force de l'économie nationale. Le fer à béton et l'acier étant des matières premières incontournables pour le développement industriel. Il va sans dire, que cette concrétisation contribuera à la diversification de l'économie nationale, intégration nationale de matières premières, création d'emploi et de main- d'oeuvre qualifiée, la réduction de la facture d'importation, et la transmission du savoir-faire. Des missions qui comptent parmi les priorités du groupe Toysali Algérie. D'autre part, ces réalisations impacteront de façon directe les capacités des exportations hors hydrocarbures. C'est sur cette stratégie que le groupe à inscrit des résultats plus que probants, durant le premier trimestre de 2022, avec des exportations de l'ordre de 571.000 tonnes de produits en fer, soit des revenus équivalents à 450 millions de dollars. Une force de frappe hautement nécessaire aux opportunités en or, qui se présentent à l'Algérie pour se hisser au rang de leader régional des exportations de rond à béton et d'acier. Une position qui ne peut que se consolider sous les effets du renforcement de cette coopération et des dernières fluctuations des marchés internationaux des matières premières. C'est dans cette optique que s'inscrivent, également, les engagements du groupe Tosyali, qui rejoint une ambition grandissante des entreprises turques à se déployer davantage sur le sol algérien. Il y a lieu de rappeler que ces dernières présentes au nombre de 1400 sociétés, avec un volume d'investissements qui frôle les 5 milliards de dollars. Activant dans les domaines les plus stratégiques et porteurs, tels que le bâtiment et l'industrie, ces derniers ont contribué à la création de plus de 30 000 emplois. Autant dire que le partenaire turc est devenu un acteur incontournable pour l'économie nationale. Son efficacité sur le terrain, et la convergence des visions avec les secteurs de production algériens, a engendré une symbiose productive susceptible de booster la relance économique.