Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a exprimé son espoir que l'année 2023 soit l' «année de la solution» à la crise libyenne, soulignant que l'ensemble des pays amis et frères étaient convaincus que «les élections sont l'unique solution». Dans une déclaration conjointe avec le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes Al-Manfi, le président Tebboune a déclaré, à l'issue des entretiens, que «nous souhaitons que 2023 soit l'année du règlement de la crise libyenne et marquera la fin de la tragédie du peuple libyen». Ce qui devrait permettre ainsi «à ce pays frère de retrouver sa stabilité, exploiter ses ressources et avancer vers le développement et la prospérité», estime le président Tebboune. Affichant son optimisme quant à une sortie de crise, le chef de l'Etat a indiqué que «tous nos amis occidentaux et nos frères sont, aujourd'hui, convaincus que la crise libyenne ne saurait trouver une voie de solution sans l'organisation des élections dans le respect de la volonté des Libyens sans ingérence étrangère aucune». Et le président Tebboune de réaffirmer «la mobilisation de l'Algérie pour le bien-être et la stabilité du peuple libyen» et appuiera « le mode de gestion choisi par les Libyens lors de la nouvelle étape». Réaffirmant que la position de l'Algérie à l'égard de la situation en Libye demeure inchangée, le chef de l'Etat a souligné que l'Algérie «a toujours plaidé pour une solution libyenne, seule garante de la stabilité, de la prospérité et de l'essor en Libye, à savoir se référer au peuple libyen pour exprimer son choix et conférer la légitimité à celui qui le représente dans le monde à travers les urnes». À la même occasion, le président Tebboune a mis en avant les relations historiques entre l'Algérie et la Libye, soulignant que «les deux peuples frères ont célébré, il y a quelques jours, le 65e anniversaire de la bataille d'Issine». Un événement auquel l'Algérie accorde une importance particulière en reconnaissance aux sacrifices du peuple libyen aux côtés de ses frères algériens durant la Glorieuse Guerre de Libération, a précisé le président Tebboune. De son côté, Mohamed Yunus Al-Menfi s'est hautement félicité du «noble» soutien de l'Algérie aux frères libyens, mettant en avant son rôle pivot pour l'étape à venir en vue du règlement de la crise dans son pays, à travers une position arabe unifiée lors du prochain Sommet arabe. «Une position qui aidera le Conseil présidentiel à organiser des élections dans les plus brefs délais et à la concrétisation de la Réconciliation nationale avec le soutien de la jeunesse libyenne qui portera le flambeau de l'Etat libyen indépendant», a-t-il indiqué. Mettant en avant le rôle «important» de l'Algérie pour l'étape à venir, notamment à l'occasion du Sommet arabe prévu les 1er et 2 Novembre à Alger, à travers «une position arabe unifiée concernant la cause libyenne, à même de permettre l'organisation d'élections dans les plus brefs délais», le responsable libyen a affirmé que «nous misons sur la diplomatie algérienne de renom et la clairvoyance du président Tebboune». Aussi, a-t-il rappelé l'existence d'un «consensus général concernant l'importance des élections en tant que seule issue pour le peuple libyen, à travers l'adoption d'une base constitutionnelle pour organiser des élections sans délais, des élections qui constitueront le prélude de la stabilité de la situation politique, et partant de là, la stabilité générale en Libye».