Un coup de maître. C'est ce qui pourrait qualifier l'exploit réalisé par l'Algérie, jeudi, par la signature de la déclaration d'Alger pour l'unification des factions palestiniennes. Il faut dire que la réussite de cette opération à confirmé le retour de la diplomatie en force sur les questions brûlantes de la scène politique régionale. L'adhésion et la satisfaction des différentes factions palestiniennes des actions algériennes pour un dénouement positif de la division entre les Palestiniens, ne font plus l'ombre d'un doute. Le Front de Libération nationale a considéré dans une déclaration,hier, vendredi, que cette signature est «une nouvelle victoire de la politique étrangère algérienne, et le retour de notre pays dans l'arène géopolitique sous la houlette du président Abdelmadjid Tebboune». Le FLN a considéré l'accord que l'Algérie a adopté «comme historique par excellence, car il intervient dans un contexte arabe sensible, et dans une circonstance mondiale où de nombreux acteurs de la scène internationale veulent éliminer progressivement la question centrale des nations arabes et islamiques, mais aussi parce qu'il a réuni les différentes factions palestiniennes avec leurs diverses orientations sur le terrain, une entente et une compréhension solides».Dans ce contexte, le Front de Libération nationale a appelé, les différentes factions palestiniennes à «adhérer aux dispositions de cette déclaration importante et historique, et à oeuvrer pour valoriser la lutte du peuple palestinien et ses glorieux sacrifices, et à ne pas faire de compromis sur leur unité et leur adhésion à leur terre et à leurs lieux saints. De son côté, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, a considéré que «La signature de la déclaration d'Alger pour les factions palestinienne est un très grand pas et un succès. On espère que c'est un premier pas solennel pour aller réellement vers la réconciliation de tous les Palestiniens. Il ne peut y avoir de progrès sur la question palestinienne si Ghaza et la Cisjordanie demeurent divisées et se font la guerre. Donc c'est un grand événement historique à mettre à l'actif de l'Algérie, qui, aujourd'hui a démontré qu'un investissement politique désintéressé, car motivé par des causes de principe finit toujours par aboutir. L'Algérie est l'un des rares pays, sinon le seul à ne pas avoir manipulé et utilisé les factions palestiniennes. Aujourd'hui, les Palestiniens eux-mêmes, le reconnaissent, et ont accepté le rôle que pouvait jouer l'Algérie pour leur réconciliation et pour leurs biens. À ce titre, il faut applaudir et féliciter l'Algérie et le président de la République pour avoir réussi cette opération. Revenant sur les impacts de cet événement sur le sommet arabe, le président de Jil Jadid a estimé que «c'est un premier pas, un présage très positif, car il faut faire le lien avec tout ce qui se passe sur le plan international. On a vu que les pays du Golfe eux-mêmes sont en train de réévaluer complètement leurs relations stratégiques». Ainsi, le président de Jil Jadid, replace l'importance de la déclaration d'Alger dans un contexte plus large, précisant que «le sommet arabe peu être justement un moment de convergence extrêmement important pour créer un pôle dans lequel le monde arabe puisse se reconnaître et s'épanouir. Car la division entre les Palestiniens est la manifestation d'une autre division beaucoup plus grave du monde arabe lui-même. Un monde arabe divisé ne peut être que soumis aux intérêts et aux agendas étrangers. Cependant, il y a volonté de reconfigurer tout cela, et j'espère que ce moment de reconstruction pourra mener à une nouvelle vision géostratégique».